Fiche du document numéro 815

Num
815
Date
Monday 27 juin 1994
Amj
Auteur
Taille
1330232
Titre
UN dithers on Rwanda rescue as Tutsi hail French troops
Tres
Lorsque les troupes françaises quittent Gisenyi, les maisons continuent de brûler dans la commune de Bisesero, à dix miles (16 km) du lac Kivu près de Kibuye
Lieu cité
Mot-clé
Résumé
In Paris, the French leaders have declared that the military expedition is aimed at the threatened Tutsi population and that the soutien international grand justifies the decision to engage the troupes. The massacre of Tutsi by supporters of the Rwandan government continues unabated despite a meeting between the government and the papal envoy who pleaded for an end to the massacres. When French troops left Gisenyi, where Cardinal Roger Etchegaray met with representatives of the Rwandan government, houses continued to burn in the commune of Bisesero, in the interior, sixteen kilometers from Lake Kivu, near Kibuye.
Source
Traduction
Alors que l'ONU tergiverse à propos d'un sauvetage au Rwanda, les Tutsis saluent les troupes françaises

Les Nations unies ont reporté hier une tentative de sauvetage d'un groupe d'enfants et d'orphelins rwandais non accompagnés parmi 30 000 civils pris au piège de la guerre civile à Kigali.

Après des jours de combats intenses, la capitale est restée sinistrement silencieuse pendant la nuit, mais l'ONU a indiqué qu'elle avait reporté son projet d'évacuation d'environ 200 Tutsis piégés, principalement des enfants, après avoir échoué à obtenir des garanties de sécurité.

Alors que l'ONU hésitait, les troupes françaises se sont déployées dans le sud-ouest du pays pour empêcher de nouveaux massacres après le massacre de dizaines de milliers de personnes en deux mois d'affrontements et de saignée ethniques.

À Paris, les dirigeants français affirment que leur expédition militaire a permis de gagner la confiance des Tutsis en danger et que le soutien international grandissant justifiait la décision d'envoyer des troupes.

"Nous avons réussi à nous faire accepter comme une force de paix", a déclaré François Leotard, ministre de la Défense, dans un rapport sur le succès de ce que la France décrit comme une mission purement humanitaire. Il a ajouté
que le principal problème auquel la France est confrontée est d'obtenir l'aide d'organisations humanitaires non gouvernementales pour prendre en charge la population protégée et d'encourager les États africains à envoyer des troupes "pour nous soutenir et nous remplacer".

Les massacres de Tutsi par les partisans du gouvernement rwandais se sont poursuivis sans relâche malgré une rencontre entre le gouvernement et l'envoyé du Pape, qui a plaidé en faveur de l'arrêt des massacres.

Lorsque les troupes françaises quittent Gisenyi, où le cardinal Roger Etchegaray a rencontré les représentants du gouvernement rwandais, les maisons continuent de brûler dans la commune de Bisesero. à dix miles (16 km) du lac Kivu, près de Kibuye.
Une source proche du cardinal a déclaré que ses projets pour cette semaine
comprenait des rencontres avec des membres du Front patriotique rwandais, un mouvement rebelle.

La mission d'un meurtrier :

Sylvestre Gacumbitsi, accusé du massacre de 3 000 personnes lors de l'une des pires atrocités commises au Rwanda, est chargé de distribuer l'aide alimentaire internationale aux membres de l'ethnie hutu majoritaire dans un camp de réfugiés en Tanzanie, selon une émission de la BBC Panorama qui sera diffusée ce soir.
Type
Article de journal
Langue
EN
Citation
From Sam Kiley in Bisesero, near Kibuye, and Charles Bremner in Paris.

The United Nations yesterday put off an attempt to rescue a group of
unaccompanied Rwandan children and orphans among 30,000 civilians it
says are trapped in Kigali by the civil war.

After days of intense fighting, the capital was ominously silent for
much of the night but the UN said it had postponed plans to evacuate
about 200 trapped Tutsi mostly children after failing to win guarantees
of safe passage.

As the UN hesitated, French troops fanned out across the southwest of
the country to prevent fresh massacres after the killing of tens of
thousands of people in two months of ethnic and related bloodletting.
In Paris, French leaders claimed that their military expedition had won
over the endangered Tutsi population and that growing international
support was vindicating the decision to send troops in.

"We have managed to get ourselves accepted as a force for peace," said
Francois Leotard, the Defence Minister, in a report on the success so
far of what France depicts as a purely humanitarian mission. He said
that the main problem France now faced was to draw in the help of
non-government humanitarian organisations to take care of the protected
population and to encourage African states to send troops "to support
and replace us".

The slaughter of Tutsi by Rwandan government supporters continued
unabated in spite of a meeting between the government and the Pope's
envoy, who pleaded for an end to the killings.

When the French troops left Gisenyi, where Cardinal Roger Etchegaray
met representatives of the Rwandan government, houses continued to burn
in the commune of Bisesero, ten miles inland from Lake Kivu near
Kibuye. A source close to the cardinal said that his plans this week
included meetings with members of the rebel Rwandan Patriotic Front.

Murderer's mission: Sylvester Gscumbitsi, blamed for the massacre of
3,000 people in one of the worst atrocities in Rwanda, is in charge of
distributing international food aid to members of Rwanda's majority
Hutu tribe in a refugee camp in Tanzania, according to a BBC Panorama
programme to be shown tonight.

Haut

fgtquery v.1.9, 9 février 2024