Fiche du document numéro 5653

Num
5653
Date
Mercredi 13 décembre 2006
Amj
Taille
89894
Titre
TPIR/Militaires I - Paris craint pour la sécurite de ses officiers appelés à témoigner devant le TPIR
Nom cité
Source
Type
Dépêche d'agence
Langue
FR
Citation
Agence Hirondelle d'information, de documentation et de formation, Arusha (Tanzanie): News


13.12.06

TPIR/MILITAIRES I - PARIS CRAINT POUR LA SECURITE DE SES OFFICIERS APPELES A TEMOIGNER DEVANT LE TPIR

Arusha, 12 décembre 2006 (FH) - Un avocat de la défense au Tribunal pénal
international pour le Rwanda (TPIR), Me Paul Skolnik, a déclaré mardi à
l'audience que Paris craignait pour la sécurité des trois officiers français
appelés à témoigner devant ce tribunal.

Me Skolnik (Canada) est le conseil principal du général de brigade Gratien
Kabiligi, ancien responsables des opérations militaires à l'état- major de
larmée.

Alors qu'il a cité trois anciens responsables de l'opération Turquoise à
témoigner, il a annoncé à la chambre qu'aprés la rupture des relations
diplomatiques entre la France et le Rwanda le mois dernier, Paris ne voulait
pas que les trois militaires en question se déplacent pour venir au siège du
TPIR à Arusha, en Tanzanie.

En conséquence, l'avocat a demandé à la chambre d'autoriser que ces témoins de la
défense de Kabiligi déposent en vidéo-conférence depuis La Haye. Le
représentant du procureur, Drew White, a exprimé son opposition, expliquant que
le tribunal n'est pas régi par le Rwanda et que la France est tenue de coopérer.

Les juges nont pas encore rendu leur décision.


Le 1er décembre, la même chambre avait entendu un autre officier français en
vidéo-conférence depuis La Haye. L'audition, la première d'un militaire francais
devant le TPIR, s'était déroulée entièrement à huis clos.

Kabiligi est poursuivi dans le procès dit « Militaires I » avec trois autres
officiers dont l'ex-directeur de cabinet au ministère de la Défense, le colonel
Théoneste Bagosora accusé dêtre « le cerveau » du génocide.

Lors de cette audience, le conseil principal français de Bagosora, Raphaël
Constant a rappelé à la chambre qu'il se trouvait « dans l'incertitude »
concernant l'éventuel témoignage du ministre rwandais de la Défense, le général
Marcel Gatsinzi.

Chef d'état-major intérimaire de l'armée rwandaise pendant les 10 premiers jours
du génocide, le général Gatsinzi a été cité à comparaître à la demande de la
défense de Bagosora. Le porte-parole et greffier adjoint du TPIR affirme, sans
plus de détail, avoir discuté avec les autorités rwandaises des modalités du
témoignage de Gatsinzi.

Ouvert en avril 2002, ce procès tire à sa fin. Celle ci était prévue pour la
mi- décembre mais elle devrait être reportée d'un mois. Aprés que Kabiligi,
contrairement à ses co-accusés, ait renoncé à témoigner pour sa propre défense,
les témoignages des trois français et du ministre rwandais devraient être les
derniers.

ER/PB/GF
© Agence Hirondelle

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