Fiche du document numéro 3507

Num
3507
Date
Dimanche 26 juin 1994
Amj
Hms
13:00:00
Taille
7070234
Surtitre
Journal de 13 heures [1:57]
Titre
Des parachutistes ont pénétré ce matin dans la ville de Cyangugu dans le but d'y installer une base humanitaire
Soustitre
D'autres soldats avaient opéré des reconnaissances dans le secteur de Gisenyi où s'est réfugié le gouvernement provisoire rwandais.
Lieu cité
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Mot-clé
Résumé
- Operation Turquoise continues in Rwanda after the arrival of General Lafourcade in Goma, where 2,500 French people are gradually settling on the Zairian border. Paratroopers entered this morning to the southwest in the town of Cyangugu with the aim of setting up a humanitarian base there. Other soldiers had carried out reconnaissance in the Gisenyi sector where the Rwandan provisional government took refuge.

- Two trucks and 13 all-terrain vehicles, which left the rear base in Zaire, moved towards the town of Cyangugu. As in the previous days, the paratroopers were well received by the population. The Hutu militiamen even agree to dismantle the last roadblocks they had erected all over the roads in the region.

- In this district of Cyangugu, the religious authorities, one of the only independent sources of information, estimate that more than half of the Tutsi population has been massacred. There were 55,000 living in this area.

- The French army which took Nyarushishi refugee camp under its protection is now considering using Cyangugu airport as a humanitarian base.

- For General Lafourcade, "our presence dissuades and comforts the populations".

- A contingent of 300 Senegalese is arriving hard at work at Goma airport. Senegal is for the moment the only country to be concretely associated with the operation.
Source
TF1
Fonds d'archives
INA
Type
Journal télévisé
Langue
FR
Citation
[Claire Chazal :] L'opération Turquoise se poursuit au Rwanda après l'arrivée du général Lafourcade à Goma, où 2 500 Français s'installent peu à peu à la frontière zaïroise. Des parachutistes ont pénétré ce matin au sud-ouest dans la ville de Cyangugu dans le but d'y installer une base humanitaire. D'autres soldats avaient opéré des reconnaissances dans le secteur de Gisenyi où s'est réfugié le gouvernement provisoire rwandais. Le point de la situation avec Michel Floquet.

[Michel Floquet :] Ce matin le premier convoi important de militaires français a pénétré au Rwanda [on voit un camion rempli de militaires français passer devant un panneau indiquant la direction de Cyangugu à l'Ouest ; une incrustation "Rwanda, 24 juin 1994" s'affiche à l'écran]. Jusqu'à présent seules de petites unités -- quelques dizaines d'hommes au plus -- s'étaient aventurées de l'autre côté de la frontière zaïroise.

À l'aube, deux camions et 13 véhicules tout terrain, partis de la base arrière de Bukavu au Zaïre, ont fait mouvement vers la ville de Cyangugu [on voit des véhicules militaires français passer devant la population massée au bord des routes]. Comme les jours précédents, les parachutistes ont été bien accueillis par la population. Les miliciens hutu acceptent même [inaudible] facilement de démanteler les derniers barrages qu'ils avaient érigés un peu partout sur les routes de la région [on voit que les soldats français participent également à ce démantèlement].

Dans ce district de Cyangugu, les autorités religieuses -- l'une des seules sources indépendantes d'information [on voit un hélicoptère Puma en train de se poser] -- estiment que plus de la moitié de la population tutsi a été massacrée. Ils étaient 55 000 à vivre dans cette zone [on voit un soldat français au béret rouge au milieu du camp de réfugiés de Nyarushishi].

L'armée française, qui a pris le camp de réfugiés de Nyarushishi sous sa protection, envisage désormais d'utiliser l'aéroport de Cyangugu comme base humanitaire [une carte de la région sud-ouest du Rwanda s'affiche à l'écran : elle indique la direction de Cyangugu au départ de Bukavu ; juste au-dessus, le nom de Nyarushishi clignote].

["Général J.C. Lafourcade, Commandant en chef Mission 'Turquoise'" : "À ma connaissance il n'y a pas eu de violence dans la région frontalière et…, euh…, je pense quand même, si vous voulez, que notre présence…, euh…, euh…, dissuade, euh, et réconforte, euh, les populations. Euh, c'est ce que m'ont dit les soldats qui sont sur place".]

Au nord, dans la région de Gisenyi, 70 Français et 40 Sénégalais ont conduit une première opération de reconnaissance. Un contingent de 300 Sénégalais est en train d'arriver à pied d'œuvre sur l'aéroport de Goma. Le Sénégal est pour l'instant le seul pays à s'associer concrètement à l'opération [on voit des soldats sénégalais alignés et équipés de fusils Famas].

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