Fiche du document numéro 3486

Num
3486
Date
Mercredi 15 juin 1994
Amj
Hms
20:00:00
Taille
4982623
Sur titre
Journal de 20 heures [1:40]
Titre
Alain Juppé durcit le ton : « Si ces massacres continuaient, si le cessez-le-feu n'était pas respecté, la France serait prête à monter une intervention sur le terrain visant à protéger les groupes menacés d'extermination »
Sous titre
Il est difficile de savoir si le durcissement français aura une influence suffisante pour mettre fin à cette terrible guerre qui a fait des centaines de milliers de morts.
Nom cité
Lieu cité
Mot-clé
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Résumé
- According to the rebels of the Rwandan Patriotic Front, 40 children aged 10 to 14 were kidnapped in Kigali and then executed by Hutu militiamen. The news of this massacre only reinforces the pessimism with which the ceasefire agreement, which has just entered into force, is viewed.

- Alain Juppé, Minister of Foreign Affairs, hardened his tone: "If these massacres continued, if the ceasefire was not respected, France would be ready to mount, with its main European and African partners, an intervention on the field aimed at protecting groups threatened with extermination".

- It is difficult to know if the French hardening will have sufficient influence to put an end to this terrible war which has left hundreds of thousands of deaths.
Source
TF1
Fonds d'archives
INA
Type
Journal télévisé
Langue
FR
Citation
[Jean-Claude Narcy :] Je vous le disais dans les titres : au Rwanda 40 enfants enlevés à Kigali ont été exécutés par des miliciens hutu. C'est ce que…, ce qu'affirme les rebelles du Front patriotique. Ces enfants étaient âgés de 10 à 14 ans.

Alain Juppé a annoncé cet après-midi que la France était prête à organiser une intervention, avec ses partenaires européens bien sûr, pour mettre fin aux massacres. Isabelle Marque.

[Isabelle Marque :] Ils avaient entre 10 et 14 ans comme ceux-ci [diffusion d'images d'enfants et d'adolescents noirs]. Leur seul crime : être Tutsi. Ils ont été enlevés hier [14 juin] dans une église de Kigali. On craignait le pire, on avait raison [gros plan sur le visage d'un enfant]. Selon les rebelles du Front patriotique rwandais, les 40 enfants ont été enlevés par les miliciens hutu puis emmenés dans les marais où ils ont été tués par balles. Aucun n'a survécu.

La nouvelle de ce massacre, captée par la BBC au moment où un cessez-le-feu est entré en vigueur, ne fait que renforcer le pessimisme avec lequel on considère cet accord. Au point que ce soir Alain Juppé, le ministre des Affaires étrangères, durcit le ton [diffusion d'images de réfugiés].

[Alain Juppé, "Ministre des Affaires Étrangères" : "Si ces massacres continuaient, si le cessez-le-feu n'était pas respecté, je dis aujourd'hui, euh… -- le gouvernement en a délibéré, nous en avons également parlé ce matin en conseil restreint avec le président de la République --, que la France serait prête à monter, avec ses principaux partenaires européens et africains, une intervention sur le terrain visant à protéger les groupes, euh, menacés, euh, d'extermination".]

Des pourparlers sont prévus demain [16 juin] entre gouvernementaux et rebelles rwandais [diffusion de l'image d'un enfant très amaigri et affaibli qui fixe longuement la caméra]. Mais il est difficile de savoir si le durcissement français aura une influence suffisante pour mettre fin à cette terrible guerre qui a fait des centaines de milliers de morts [diffusion d'images de réfugiés].

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