Fiche du document numéro 33739

Num
33739
Date
Mardi 7 mai 1991
Amj
Taille
1074623
Titre
Au Chef d'Etat-Major Gendarmerie Nationale. Objet : Visite du groupement de Kibungo-Rwamagana
Nom cité
Lieu cité
Lieu cité
Source
Fonds d'archives
Type
Document militaire
Langue
FR
Citation
REPUBLIQUE RWANDAISE Le 07/05/1991
GENDARMERIE NATIONALE
ETAT MAJOR
Au Chef d'Etat-Major Gendarmerie Nationale.
OBJET : Visite du groupement de KIBUNGO — RWAMAGANA.
Ref : N.d.S. n° 357/93.3.1/EM Gd du 10 avril 1991.

Le 6 mai 1991, le Lt Cl RUELLE et le Major ROBARDEY,
Conseillers Techniques auprés de l'Etat-Major de la Gendarmerie
Rwandaise ont visité à Rwamagana le siège du groupement de
Gendarmerie de Kibungo.

Reçus par le Commandant BUDURA, ils ont, après l'exposé du
commandant dé groupement. procédé à la visite des installations et
du périmètre de défense.

1° - STRUCTURES ET ORGANISATION DU GROUPEMENT.

Le groupement de Kibungo exerce, en temps normal, la
responsabilité de la police judiciaire et de la police
administrative sur 2 communes de la préfecture de Kigali ainsi que
sur 6 des 11 communes de la préfecture de Kibungo.

Les cinq autres communes de la préfecture de Kibungo sont
placées sous la responsabilité du parquet en ce qui concerne la
police judiciaire et sous la responsabilité des polices communales
(ou du bataillon HUYE) en ce qui concerne la police administrative.

Les événements en cours ont amené une réorganisation
totale des unités de ce groupement, les brigades de résidence du
groupement et de sécurité routière ayant été mises en sommeil pour
donner jour à des compagnies de combat.

Ainsi les 284 hommes dont 4 officiers et 19 sous-officiers
sont-ils répartis en 1 compagnie de commandement et des services et
2 compagnies de combat qui, outre la protection de la résidence.
fournissent trois détachements de garde : Nyamiyaga, Kayonza et
Kiyanza (hôtel Akagera), quelques barrages routiers (essentiellement
ceux de Rwamagana) et éventuellement quelques patrouilles et
services de surveillances de marchés.

On notera cependant que les activités traditionnelles de
l'arme perdurent. ne serait-ce que symboliquement. Ainsi les
patrouilles de surveillance générale et les services des marchés
permettent de préserver un embryon de police administrative tandis
que l'intervention des gendarmes du groupement dans les affaires
criminelles les plus graves sauvegarde la présence de l'arme dans le
domaine judiciaire.

II* - PROPOSITIONS.

Ici comme ailleurs. on constate qu'un trop grand nombre de
gendarmes est employé de façon quasi exclusive à la garde d'un
cantonnement dont chacun s'accorde à convenir qu'il n'est pas sous
le coup de menaces directes ou immédiates. Cette observation doit
être tempérée par le fait que ce dispositif permettrait de prodiguer
des séances d'instruction à de trés jeunes recrues (158 sur 284) qui
ont été insuffisamment formées en école (15 jours de formation
initiale) et qui sont quasiment inutilisables dans le cadre du
service ordinaire de la gendarmerie.

Toutefois il apparaît urgent que soient réouvertes les
brigades territoriales et de recherches qui permettront de mieux
encadrer la population et, partant, d'obtenir enfin des
renseignements et de prévenir efficacement les éventuelles
infiltrations.

La gendarmerie ne peut se tenir plus longtemps éloignée de
la police judiciaire et de la police administrative sans courir le
risque de voir ceux qui l'ont remplacée momentanément décider de le
faire définitivement et remettre ainsi en cause l'existence même de
l'arme.

On ajoutera qu'ici comme ailleurs qu'un petit nombre de
réservistes, personnels qui ont été jadis indésirables en
gendarmerie et qui ont été rappelés pour la circonstance, cause plus
de problémes au commandement qu'il ne rend de services. Il faudrait
envisager de s'en séparer.

Lt Cl RUELLE
Chef DMAT Gendarmerie

Copie à : Colonel, chef de la Mission d'Assistance Militaire

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