Fiche du document numéro 32469

Num
32469
Date
Mercredi 11 mai 1994
Amj
Taille
13816
Surtitre
Chronologie avril 1994
Titre
Horreur au Rwanda
Mot-clé
Source
Commentaire
In his book Le Monde, un contre-pouvoir ? (ed. L'Esprit frappeur, October 1999, p. 57), Jean-Paul Gouteux comments on this chronology as follows: "In the future, historians who would study the genocide [of the Tutsi] in Rwanda with the help of this chronology of Le Monde would see only a very moderate response (11 people) from the faithful of the assassinated president. This reaction, ultimately quite understandable, would have been followed by a civil war where the two parties carry out equivalent massacres... Not a word of the militias and racist killings, systematic and organized by the state apparatus. Le Monde does not say that the 'massacres of civilians' concern the killing, with machetes, of men, women and children, for the sole reason that they are Tutsi".
Type
Article de journal
Langue
FR
Citation
Le 6, le président rwandais Juvénal Habyarimana et son homologue burundais, Cyprien Ntaryamira, tous deux hutus, sont tués, leur avion ayant été abattu au dessus de l'aéroport de Kigali, la capitale du Rwanda. Cet attentat provoque la riposte de la garde présidentielle, majoritairement composée de Hutus, qui tue, le 7, à Kigali dix "casques bleus" belges de la Mission des Nations unies d'assistance au Rwanda (MINUAR) ainsi que le premier ministre, Agathe Uwilingiyimana.

Les rebelles du Front patriotique (FPR, minorité tutsie) et l'armée, dominée par la majorité hutue, se battent pour le contrôle de la capitale de l'ancienne colonie belge, et massacrent des milliers de personnes. Dans la nuit du 8 au 9, la formation d'un gouvernement opposé au partage du pouvoir avec les Tutsis et la nomination d'un président intérimaire, Théodore Sindikubwabo, proche du défunt, sont rejetés par le Front patriotique rwandais.

Le 11, les 585 ressortissants français sont évacués de Kigali. Le 21, l'ONU réduit sa présence à Kigali au minimum (270 hommes). Le 30, à l'appel de Boutros Boutros-Ghali, qui estime à 200 000 le nombre de morts, le Conseil de sécurité de l'ONU adopte une déclaration condamnant les massacres de civils qui se sont étendus dans tout le pays (6, 8, 9, 11 au 16, 18 au 23, 25 au 30).

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