Fiche du document numéro 31782

Num
31782
Date
Mercredi 22 Julie 1987
Amj
Taille
884336
Titre
Report on Meeting between CSADF and Mr Roussin and Mr Ollivier
Nom cité
Nom cité
Nom cité
Nom cité
Lieu cité
Source
Fonds d'archives
HVV
Extrait de
Daily Maverick 2017-09-13
Traduction
1. HSAW commence par expliquer que le gouvernement de la RSA ne franchit pas des étapes sous la contrainte mais décide lui-même ses propres ajustements. Le gouvernement de la RSA est sensible au fait qu'on n'ait pas l'impression qu'il cède aux pressions. HSAW a en particulier mentionné le point de vue de Houphouët-Boigny qui aimerait aider la RSA, mais qui voudrait obtenir quelque chose en échange.

2. De son côté Mr. Roussin a remis sur la table le problème d'Albertini. Il a demandé, au nom du premier ministre Chirac, qu'Albertini ne soit pas libéré. Il a demandé de donner l'impression qu’auparavant c'est Mitterand [Mitterrand] qui a rendu difficile la libération d'Albertini. Les raisons données pour cette demande sont:

a. Si Albertini est libéré, l'honneur en rejaillira sur Mitterand [Mitterrand], et cela ne sera pas bon pour l'image de Chirac.

b. L'impression sera donnée que la RSA a agi sous la pression.

3. Mr. Roussin dit qu'un représentant de Chirac (probablement Wibeaux [Wibaux]) ira plus tard (c. a. d. probablement fin août) chez le Président Sebe avec une lettre du Premier ministre français, pour discuter de la libération d'Albertini. Il propose cependant que l'entretien et l'action prévue soient seulement limités au canal actuel. Chirac craint que si le canal du Ministère des Affaires Etrangères est utilisé, des fuites puissent remonter à Mitterand [Mitterrand].

4. Monsieur Roussin dit aussi que si Albertini est libéré, peu importe la méthode, Mitterand [Mitterrand] n'aura pas d'autre choix que d'accepter les lettres de créances de l'Ambassadeur Geldenhuys. On fera crédit à Chirac de la libération tandis que Mitterand [Mitterrand] sera obligé d'accepter les lettres de créance.

5. Pièces détachées de Mirage. Mr. Roussin a indiqué que lui et l'entourage du Premier ministre, son chef du cabinet militaire, le général Norlain, ont discuté de la possibilité de livrer directement à la RSA les pièces détachées de Mirage, qui actuellement doivent être obtenues via une tierce partie. Apparemment la directive qui interdit l'exportation de certaines pièces détachées vers la RSA est écrite de telle façon que le Premier ministre français puisse exercer son droit d'interprétation quant à la classification des pièces détachées. Au cas où on peut convaincre Chirac qu'il peut donner l'ordre à son Service des Douanes d'interpréter cette directive de la manière dont cela était fait jusqu'en 1983, alors l'envoi direct de pièces détachées vers la RSA pourrait se faire. HSAW a indiqué qu'à ce stade le besoin n'existe pas. Roussin a assuré qu'au cas où ce besoin existerait, il serait prêt à les aider.

6. Remarques. Après concertation entre HSAW et HDIO, Mr. Roussin est venu de nouveau les voir le matin du 24 juillet pour discuter de l'affaire Albertini. Le message qui suit lui a alors été présenté. L'opinion de HSAW et de HDIO est que le gouvernement de la RSA est prêt à soutenir pleinement le "timing" et la méthode de la libération d'Albertini à condition que le gouvernement français facilite la libération de Wynand du Toit. Mr. Roussin a transmis ce message samedi 25 juillet au Premier ministre français. Selon Mr. Ollivier qui était présent à cet entretien, le Premier ministre français a réagi positivement et pense actuellement envoyer Mr. Wibeaux [Wibaux] chez Dos Santos pour discuter de cette affaire.
Type
Document militaire
Langue
NL

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