Fiche du document numéro 31600

Num
31600
Date
Mercredi 23 juillet 2014
Amj
Taille
3213083
Surtitre
Affaire d’escroquerie du TPIR
Titre
Me Jean Dégli lavé de tout soupçon
Nom cité
Nom cité
Nom cité
Nom cité
Mot-clé
Source
Type
Article de journal
Langue
FR
Citation
Le 15 juillet dernier, Me Jean Dégli a tenu une conférence de presse au cours de laquelle il a annoncé son blanchiment par le tribunal correctionnel de Paris, le 03 juin dernier, dans l’affaire qu’il convient désormais d’appeler Affaire du TPIR, dénomination du Tribunal Pénal international pour le Rwanda. Cette affaire il faut le dire d’avoir remonte à près de dix ans et voir la vérité enfin éclater au grand jour est une preuve que la justice finit toujours par triompher : « je n’avais pas le droit à la parole, tout le monde m’a tout de suite considéré comme coupable, voire le plus grand brigand au monde ; certains en ont profité pour me tuer publiquement. Je rend donc grâce à Dieu pour tout cela ». Voici donc les faits réels de cette affaire qui a defrayé la chronique il y a de cela près de dix ans et qui a failli plonger un destin déjà tracé.

Le 18 octobre 1996, Jean Dégli a fait sa première rencontre avec Sylvia Olympio, à Paris ; elle lui a été présentée par son père comme avocate, ce qui n’était pas exact. Plus tard il aura à collaborer avec elle sur plusieurs dossiers, à l’engager et ira soutenir son coconseillat au Tribunal Pénal International pour le Rwanda TPIR dans la défense du Général Kabiligi, accusé de planification de génocide au Rwanda en 1994. Ce que Me Dégli ignorait, c’est que Sylvia Olympio exerçait sur la base de faux documents, ce qu’il ne découvrira qu’en mars 2003 à la Direction de l’exercice professionnel de Paris suite à une affaire bâclée par cette dernière. Ayant donc pris toute dispositions et prévenu Adama Dieng Greffier d’alors du TPIR de découverte, il croyait se couvrir. Ce qui une fois de plus lui échappait, c’est la liaison amoureuse qu’entretenait le Greffier avec Sylvia Olympio. Ce dernier va donc s’employer avec l’aide de son bras droit Roland Amoussouga et d’un avocat au barreau de Paris Pascal Besnier, actuel Greffier du TPIR à mettre hors d’état de nuire Me Dégli, qui est considéré comme la bête noire à abattre, réputé être l’un des meilleurs avocats commis à la défense des planificateurs du génocide.

Le 28 octobre 2004, une surprenante nouvelle tomba : « un avocat du TPIR renvoyé pour malhonnêteté et fraude » Me Dégli est accusé par Adama Dieng d’avoir escroqué 300.000 dollars US à la justice internationale en employant sa compatriote sachant pertinemment qu’elle n’avait pas la qualité dont elle se prévalait. S’en est alors suivi dix ans de procédure et d’enquête qui aura révélé derrière ce règlement de compte, un important complot de truquage d’une procédure de recrutement du Français Pascal Besnier au TPIR, contrepartie de sa participation à la déchéance de l’avocat togolais. La lumière au bout du tunnel ne jaillira que tout dernièrement le 03 juin dernier par le blanchiment de Me Dégli, mais aussi par la condamnation de Sylvia Olympio à 3 ans de prison ferme et à 5 ans d’interdiction d’exercice de toute profession judiciaire : « je ne dirai pas que je ne fais pas confiance en la justice internationale, mais je reconnais volontiers que cet univers n’est pas le cadre idéal pour le développement de certaines vertus » dira pour conclure Jean Dégli tout heureux d’être lavé de tout soupçon.

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