Fiche du document numéro 31115

Num
31115
Date
Lundi 16 mai 1994
Amj
Hms
19:00:00
Taille
7173537
Surtitre
Journal de 19 heures [2:05]
Titre
Hier [15 mai] le convoi dans lequel se trouvait Bernard Kouchner a été pris pour cible
Soustitre
Le pays, lui, s'enfonce dans une terrible guerre civile. On évoque maintenant un bilan de l'ordre de 500 000 morts.
Nom cité
Lieu cité
Mot-clé
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Résumé
- New fighting in Kigali. Bernard Kouchner, on the spot, spoke of a veritable genocide. The convoy in which he was, yesterday [May 15], was targeted: shooting with automatic weapons in the south of the capital Kigali. No one was hurt.

- The country is sinking into a terrible civil war, a bloodbath. We are now talking about a death toll of around 500,000! And there is an urgent need to come to the aid of thousands of refugees who no longer have anything. The example of two nuns settled in the center of the country. They try to cope with the situation with the means at hand.

- It is a place so far spared in Rwanda. A retreat held by two nuns, a Swiss and a French where the Tutsi, who had the chance to escape the murderous fury of the Hutu militiamen, come to take refuge, exhausted. The danger persists but the Sisters have remained.

- The European nuns are assisted by Rwandan Sisters, essentially Tutsi like the majority of the local clergy. Each exit to redistribute the little food or medicine available can cost them their lives.

- Drinking water is running out, cholera threatens and refugees continue to arrive. But the Red Cross was finally able to set up a surgical unit here, the only one in the region.
Source
Fonds d'archives
INA
Type
Journal télévisé
Langue
FR
Citation
[Marc Autheman :] Nouveaux combats à Kigali. Bernard Kouchner a…, sur place, a parlé d'un véritable génocide. Le convoi d'ailleurs dans lequel il se trouvait, hier [15 mai], a été pris pour cible : tirs à l'arme automatique dans le sud de la capitale Kigali [une incrustation "Kigali (Rwanda), hier [15 mai]" s'affiche à l'écran]. Personne n'a été blessé [on voit des hommes blancs équipés de casques et de gilets pare-balles de l'ONU descendre à toute vitesse de leurs véhicules pour venir se réfugier près d'un pâté de maisons en terre].

Le pays, lui, s'enfonce dans une terrible guerre civile, un bain de sang. On évoque maintenant un bilan de l'ordre de 500 000 morts ! Et il faut d'urgence venir en aide à des milliers de réfugiés qui n'ont plus rien. L'exemple de deux religieuses installées dans le centre du pays. Elles tentent de faire face à la situation avec les moyens du bord. Images commentées par Jean-François Gringoire.

[Jean-François Gringoire :] C'est un endroit jusqu'ici épargné au Rwanda. Une retraite tenue par deux religieuses, une Suisse et une Française [une incrustation "Rwanda, 11 mai 1994" s'affiche à l'écran] où les Tutsi, qui ont eu la chance d'échapper à la fureur meurtrière des miliciens hutu, viennent se réfugier, à bout de force. Le danger persiste mais les Sœurs sont restées [diffusion d'images du camp de réfugiés de Kabgayi].

["Sœur Marie-Louise" : "Je n'ai jamais hésité à…, à rester là, non plus. C'était une force pour moi, c'était plus fort que moi. Je pensais souvent au…, au berger qui…, qui s'enfuit quand il y a un malheur. Alors non, c'…, c'était impensable que je puisse le faire".]

Les religieuses européennes sont assistées par des Sœurs rwandaises, essentiellement tutsi comme la majorité du clergé local [gros plan sur une Sœur tenant dans ses bras un bébé]. Chaque sortie pour redistribuer le peu de nourriture ou de médicaments à disposition peut leur coûter la vie [on voit des réfugiés en train de recevoir de la nourriture].

["Sœur Didaciane" : "Quand ils viennent, euh, avec la peur comme ça on essaie de les…, de les encourager, de pas les décourager comme ça. Parce que si on les décourage, c'…, c'est pas bien. Ils ne guérissent p…, d'ailleurs pas vite. Alors on essaie de les encourager, de leur dire que ça ira, que…, que ça va aller mieux, qu'on no…, viendra nous aider, des choses comme ça" [gros plans sur les visages tristes de réfugiés].]

L'eau potable commence à manquer, le choléra menace et les réfugiés continuent à affluer. Mais la Croix-Rouge a enfin pu installer ici une antenne chirurgicale, la seule de la région [on voit deux Rwandais transporter un malade sur un brancard].

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