Fiche du document numéro 31069

Num
31069
Date
Mardi 10 mai 1994
Amj
Hms
07:30:00
Taille
4650809
Sur titre
Journal de 7 heures 30 [1:24]
Titre
La guerre au Rwanda n'épargne personne. Tout simplement parce que vous ne faites pas partie de la même ethnie
Sous titre
Il y aurait au moins 200 000 morts au Rwanda.
Lieu cité
Mot-clé
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Résumé
- In Rwanda the rebels of the Patriotic Front resume their shelling of government positions. Images of massacres still just as harrowing.

- A humanitarian woman showing a child with an amputated hand: "You see? Can you imagine that? [She then points to another child on her hospital bed] For this child, it's a machete [She walks to another bed] Now where is the little girl? She saw her whole family massacred, she is the only survivor". Angelique is nine years old.

- Vana is a nurse. Every day she improvises herself as a doctor here in this school in the north of the country which has become a precarious war hospital where she tries to save the leg or the arm of one of these young children.

- Also victims of the massacres, the war in Rwanda spares no one. Quite simply because you are not part of the same ethnic group, Hutu or Tutsi.

- On the roads as in the swamps, corpses. Epidemics are now feared. The bodies are burned and piled up in mass graves. While fighting continues around Kigali with heavy weapons between the Rwandan Patriotic Front, with a Tutsi majority, and the government army.

- Gone is the fragile hope of a unilateral ceasefire which was to come into effect this weekend [of May 7 and 8]. The airport still in the hands of the UN is even bombed.

- There are at least 200,000 dead in Rwanda and refugees continue to flee to neighboring countries.
Source
Fonds d'archives
INA
Type
Journal télévisé
Langue
FR
Citation
[Laurence Piquet :] Au Rwanda les rebelles du Front patriotique reprennent leurs pilonnages sur les positions gouvernementales. Des images de massacres toujours aussi éprouvantes. Benoît Mousset.

[Benoît Mousset :] [Le reportage s'ouvre sur une femme humanitaire qui montre un enfant amputé de la main en disant : "Vous voyez ? Est-ce que vous pouvez imaginer ça ? [Elle montre ensuite un autre enfant sur son lit d'hôpital] Pour cet enfant, c'est un coup de machette. [Elle s'avance vers un autre lit] Maintenant où est la petite fille ? Elle a vu toute sa famille massacrée, elle est la seule survivante" [la femme humanitaire s'exprime en anglais mais ses propos sont traduits].

Angélique a neuf ans [la tête de l'enfant est recouverte d'un bandage].

Vana, elle, est infirmière. Chaque jour elle s'improvise docteur ici dans cette école du nord du pays devenue un hôpital de guerre précaire où elle essaie de sauver la jambe où le bras d'un de ces jeunes enfants [on voit Vana en train de montrer un enfant blessé à un journaliste].

Victimes eux aussi des massacres, la guerre au Rwanda n'épargne personne. Tout simplement parce que vous ne faites pas partie de la même ethnie, hutu ou tetsi [sic] [gros plans sur des civils blessés et sur des cadavres].

Sous les routes [sic] comme dans les marécages, des cadavres. On redoute maintenant les épidémies [diffusion d'images de personnes massacrées]. Les corps sont brûlés et entassés dans des charniers. Alors que les combats continuent autour de Kigali à l'arme lourde [on voit des gens en train d'ensevelir des corps calcinés dans une fosse commune] entre le Front patriotique rwandais, à majorité tutsi, et l'armée gouvernementale [diffusion d'images de soldats du FPR].

Fini le fragile espoir de cessez-le-feu unilatéral qui devait entrer en vigueur ce week-end [des 7 et 8 mai]. L'aéroport encore aux mains de l'ONU est même bombardé [gros plan sur deux soldats du FPR].

Il y aurait au moins 200 000 morts au Rwanda et les réfugiés continuent de fuir vers les pays voisins [diffusion d'images de réfugiés marchant le long d'une route].

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