Fiche du document numéro 30685

Num
30685
Date
Samedi 10 septembre 1994
Amj
Taille
24301
Titre
Mitterrand : le consensus en politique étrangère [Extrait]
Sous titre
Dans un nouvel entretien au « Figaro », le président procède à un tour d'horizon sur les questions internationales. Il souligne chaque fois l'accord en ce domaine entre l'Elysée et Matignon
Page
11
Mot-clé
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Cote
no 15575
Source
Type
Article de journal
Langue
FR
Citation

Rwanda



« J'ai souhaité l'opération "Turquoise". Quand il s'est agi de définir la marche à suivre, j'ai eu l'accord entier de M. Juppé, tandis que le premier ministre et le ministre de la Défense émettaient certaines réserves (…). Quoi qu'il en soit, aucune décision n'a été prise hors de moi. »

Concernant le génocide qui vient d'ensanglanter ce pays, « notre responsabilité est nulle », proclame François Mitterrand. Interrogé sur les relations de Paris avec le général-dictateur Habyarimana, il assure : « Il était membre de l'OUA. Son pays était à l'ONU et il représentait à Kigali une ethnie majoritaire à 80 % ; il était reconnu par tout le monde. Pourquoi y aurait-il eu un interdit ? C'est la France au contraire qui a facilité la négociation entre les deux ethnies. Elle y a même réussi, puisque les accords d'Arusha ont été signés. J'ai reçu à cette occasion une lettre de remerciements très chaleureuse du FPR. »

Elargissant son propos à l'ensemble du continent africain, le président évoque ensuite le sommet de La Baule (1990) en ces termes : « Ce que j'avais défini à La Baule, c'était le minimum démocratique indispensable : le pluralisme des partis, la liberté de la presse, des élections libres. Or, il y a eu des élections libres dans la plupart des pays de l'Afrique francophone. »

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