Fiche du document numéro 30211

Num
30211
Date
Mardi 24 mai 1994
Amj
Hms
13:00:00
Taille
22348
Surtitre
Journal de 13 heures
Titre
La situation reste absolument horrible au Rwanda : 200 000, peut-être 500 000 morts. Même l'Ouganda lance un appel pour retirer les milliers de cadavres qui pourrissent dans le lac Victoria
Soustitre
Il y a 48 heures [22 mai], les rebelles du Front patriotique soutenus par l'Ouganda ont pris le contrôle de l'aéroport de Kigali.
Lieu cité
Mot-clé
Mot-clé
Mot-clé
Résumé
- The situation remains absolutely horrible in Rwanda: 200,000, maybe 500,000 dead. Even Uganda is appealing to remove the thousands of rotting corpses in Lake Victoria.

- Since 1962, the date of independence, this is not the first time that such clashes have taken place. The year 1963 had been particularly murderous: 20,000 deaths. In 1990, thousands of Tutsi were massacred by the army. On the one hand, government forces with a Hutu majority. On the other, the Rwandan Patriotic Front made up of the Tutsi minority. A civil war, the Hutu community wanting at all costs to keep power and refusing any democratization.

- 48 hours ago [May, 22], the rebels of the Patriotic Front, backed by Uganda, took control of Kigali airport.

- At least 1,000,000 people took the path of exodus. Their lands of asylum or hope: Uganda, Tanzania, Burundi, Zaire.
Source
TF1
Fonds d'archives
INA
Type
Transcription d'une émission de télévision
Langue
FR
Citation
[Jean-Pierre Pernaut :] […] Vous avez peut-être vu ces images épouvantables pendant tout le week-end ou dans nos journaux : la situation reste absolument horrible au Rwanda. Le Vatican accuse ce matin la communauté internationale de n'avoir presque rien fait pour essayer d'arrêter le carnage. 200 000, peut-être 500 000 morts. Même en Ouganda qui n'est… pas un pays limitrophe, l'Ouganda lance un appel pour retirer les milliers de cadavres qui… pourrissent dans le lac Victoria, déclaré zone sinistrée. Ghislaine Laurent.

[Ghislaine Laurent :] Le Rwanda, théâtre en effet de la barbarie [gros plan sur un corps en train de flotter sur la rivière Akagera]. Preuve en est ces images horribles que nous avons diffusées dès hier [23 mai] : des milliers de cadavres qui, poussés par les eaux de la rivière Kigera [sic], envahissent le lac Victoria en Ouganda [on voit des gens en train de ramasser des cadavres sur les rives du lac Victoria].

Depuis 1962, date de l'indépendance, ce n'est pas la première fois il est vrai que de tels affrontements se déroulent. L'année 1963 avait été particulièrement meurtrière : 20 000 morts [diffusion d'images d'archives de scènes de massacre]. En 1990, des milliers de Tutsi sont massacrés par l'armée. Comme toujours, d'un côté les forces gouvernementales à majorité hutu. De l'autre, le Front patriotique rwandais composé de la minorité tutsi. Une guerre civile, la communauté hutu voulant à tout prix garder le pouvoir et refusant toute démocratisation [diffusion d'images d'archives de combat dans Kigali].

Il y a 48 heures [22 mai], les rebelles du Front patriotique, soutenus par l'Ouganda, ont pris le contrôle de l'aéroport de Kigali. Aéroport qui pourrait devenir un pont humanitaire.

Depuis le début du conflit, dans un pays à feu et à sang, la population tente bien sûr de fuir. 1 000 000 de personnes au moins ont pris le chemin de l'exode. Leurs terres d'asile et d'espoir : l'Ouganda, la Tanzanie, le Burundi, le Zaïre [diffusion d'images d'archives de réfugiés].

[Daniel Augstburger, "Responsable Logistique, C.I.C.R. Genève" : "La situation, euh…, sanitaire est extrêmement préoccupante dans la mesure où, euh…, lors de ces déplacements, bien sûr, il y a lieu de restructurer ces camps pour éviter les é…, les nombreuses épidémies qui pourraient se développer".]

Des camps de réfugiés où il faut en effet chaque jour davantage de vaccins et aussi de nourriture, de médicaments. Une action humanitaire qui tient du miracle [gros plans sur des enfants].

[Jean-Pierre Pernaut :] Et ce soir à 20 heures, nous serons en liaison -- dans le journal de Patrick Poivre d'Arvor -- avec notre envoyée spéciale Marine Jacquemin, qui est l'une des très rares journalistes occidentales qui se trouve actuellement à l'intérieur du territoire du Rwanda.

Haut

fgtquery v.1.9, 9 février 2024