Fiche du document numéro 30057

Num
30057
Date
Lundi 16 mai 2022
Amj
Taille
24249
Titre
Zimbabwe: les autorités démentent avoir accueilli et aidé le fugitif rwandais Protais Mpiranya
Sous titre
Celui-ci était recherché par la justice onusienne depuis 22 ans pour son implication présumée dans le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994. Jeudi dernier, le procureur du Mécanisme, le bureau qui a succédé au Tribunal pénal international pour le Rwanda, a révélé que Mpiranya était en fait décédé, il y a 15 ans, au Zimbabwe où il avait trouvé refuge. Le procureur a également regretté le manque de coopération du Zimbabwe qui aurait permis de le retrouver plus rapidement.
Nom cité
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Lieu cité
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Mot-clé
Source
RFI
Type
Page web
Langue
FR
Citation
« Le gouvernement n’a pas aidé, encouragé ou caché monsieur Mpiranya, contrairement aux diffamations colportées par les médias internationaux », affirme le ministre zimbabwéen des Affaires étrangères. Dans un communiqué, il ajoute que le Zimbabwe a coopéré pleinement avec les enquêteurs, créant un groupe de travail conjoint, participant au financement des recherches et qu’Harare a autorisé et participé à l’exhumation des restes de Protais Mpiranya.

La semaine dernière, la confirmation que Protais Mpiranya avait vécu et travaillé au Zimbabwe avant d’y décéder à soulever de nombreuses questions et critiques. Pour Serge Brammertz, le procureur du Mécanisme, chargé d’enquêter sur les fugitifs rwandais, Protais Mpiranya s’est réfugié au Zimbabwe -- probablement en 2002 -- avec l’aide de haut gradé zimbabwéen et avec la coopération de fonctionnaires corrompues. Il ne dit pas que le gouvernement était au courant de la présence du fugitif rwandais, mais certainement des hauts responsables.

N'oublions pas qu’il y a eu un changement de gouvernement au Zimbabwe. En 2017, Emmerson Mnangagwa a remplacé Robert Mugabe à tête de l'État et s’est montré beaucoup plus ouvert. Le pays cherche à attirer des aides de la communauté internationale, d’où la coopération ces dernières années avec les enquêteurs de l’ONU.

Serge Brammertz a évoqué une enquête longue et intense et regretté le manque coopération des États. Une critique à l'encontre également de l’Afrique du Sud, qu’il accuse d’héberger ou d'avoir d’hébergé Fulgence Kayishema, un autre fugitif rwandais, également recherché.

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