Fiche du document numéro 30001

Num
30001
Date
Lundi 11 avril 1994
Amj
Hms
19:00:00
Taille
22144
Surtitre
Journal de 19 heures
Titre
Les parachutistes français qui patrouillent dans le centre-ville de Kigali ont pour consigne de ne pas intervenir dans les combats
Soustitre
Selon le Quai d'Orsay, il n'y a pratiquement plus de Français à Kigali.
Nom cité
Lieu cité
Lieu cité
Mot-clé
Résumé
- Foreigners evacuated from Rwanda: according to the Quai d'Orsay, there are practically no more French people in Kigali. For now the paratroopers are still patrolling the city center. After regrouping, they escorted the convoys to the airport. Soldiers who are instructed not to intervene in the fighting that continues in Kigali. They could also, these paratroopers, leave the city quickly enough.

- Last night the first refugees arrived in Paris. Much concern until the arrival of the French soldiers.

- Children and women in large majority. The first French nationals evacuated from Rwanda are tired but relieved, their long journey is over. Reunion time: those returning from Kigali are in good health.

- In the Air Afrique Airbus A-310 coming from Bangui, via N'Djamena, families of military aid workers who remained on the ground to participate in the evacuations, but also women trapped in the Rwandan capital when they were preparing to adopt orphans.

- Grouped together on Saturday evening [April 9] by paratroopers from the 3th and 8th RPIMa at the French school in Kigali, these families were transferred by Transall to Bangui. Luggage: one piece of luggage per person. Jane Miginiac, English teacher at the American Embassy: "I had been living in Rwanda for 11 years. So, I experienced this departure rather with a lot of sadness because I am sure that I lost a lot of friends from one ethnic group like the other".

- Among the 43 repatriated to Roissy yesterday, kept away from journalists, the families of the three members of the French crew of the Rwandan presidential plane shot down on Wednesday [April 6].
Source
Fonds d'archives
INA
Type
Transcription d'une émission de télévision
Langue
FR
Citation
[Marc Autheman :] Les étrangers évacués du Rwanda : selon le Quai d'Orsay, il n'y a pratiquement plus de Français à Kigali. Pour l'instant les parachutistes patrouillent toujours dans le centre-ville [on voit des parachutistes courir et grimper dans une jeep ; une incrustation indique "Kigali (Rwanda), hier [10 avril]" s'affiche à l'écran]. Après les regroupements, ils ont escorté les convois jusqu'à l'aéroport. Des soldats qui ont pour consigne de ne pas intervenir dans les combats qui continuent à Kigali. Ils pourraient d'ailleurs, ces parachutistes, quitter assez vite la ville.

Cette nuit les premiers réfugiés sont arrivés à Paris. Beaucoup d'inquiétude jusqu'à l'arrivée des militaires français. Témoignages recueillis par Zinedine Boudaoud et Jean-Jacques Ledeuil.

[Zinedine Boudaoud :] Des enfants et des femmes en grande majorité [une incrustation "Roissy, hier soir" s'affiche à l'écran]. Les premiers ressortissants français évacués du Rwanda sont fatigués mais soulagés, leur long voyage est terminé. L'heure des retrouvailles : ceux qui reviennent de Kigali sont en bonne santé [on voit notamment une jeune fille débarquer du terminal d'arrivée et reconnaître sa famille qui l'attendait].

Dans l'Airbus A-310 d'Air Afrique en provenance de Bangui, via N'Djamena, familles de coopérants militaires restées sur le terrain pour participer aux évacuations, mais aussi des femmes prises au piège dans la capitale rwandaise alors qu'elles s'apprêtaient à adopter des orphelins [on voit les familles sortir du terminal d'arrivée].

Regroupés samedi soir [9 avril] par les parachutistes du 3ème et 8ème RPIMa à l'école française de Kigali, ces familles ont été transférées par Transall vers Bangui. Consigne : un bagage par personne [gros plans sur deux fillettes].

["Jane Mijiniac [Miginiac], professeur d'anglais, Ambassade Américaine" : - "Euh, j'ai pris mes deux sacs et j'ai laissé ma valise. Et je suis partie avec ma fille [sourire]. Un journaliste : - "Quand ?". Jane Miginiac : - "Je vivais au Rwanda depuis 11 ans. Euh, donc, euh, je l'ai vécu plutôt avec, euh…, beaucoup de tristesse parce que je suis sûre que j'ai perdu beaucoup d'amis, euh, d'un groupe ethnique comme de l'autre. Euh…, et c'est…, c'est…, c'est vraiment très, très triste".

Une autre femme : "Forcément on a peur. Enfin quand je…, comme j'ai dit, euh, quand, euh…, du moment que l'armée est arriv…, quand…, est arrivée, euh…, on les connaît, ils étaient là en 90, on sait qu'ils sont efficaces".]

Parmi les 43 rapatriés d'hier à Roissy, tenus à l'écart des journalistes, les familles des trois membres de l'équipage français de l'avion présidentiel rwandais abattu mercredi [6 avril] [on voit à présent les familles à l'extérieur de l'aéroport].

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