Fiche du document numéro 29866

Num
29866
Date
Mercredi 22 juin 1994
Amj
Hms
13:00:00
Taille
18959
Sur titre
Journal de 13 heures
Titre
Toujours pas d'accord des Nations unies pour envoyer des troupes françaises au Rwanda. Pourtant l'opération Turquoise a bel et bien commencé
Sous titre
Les critiques contre une telle intervention sont de plus en plus nombreuses.
Lieu cité
Lieu cité
Mot-clé
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ONU
Résumé
- Still no United Nations agreement to send French troops to Rwanda. The Security Council is expected to take a decision tonight, but criticism of such an intervention is growing.

- Yet Operation Turquoise has indeed started: Transall, Hercules, Antonov have followed each other at the rate of one every hour since the beginning of the night. They unload men, equipment, cars and take off again almost immediately towards Bangui to ensure the rotation.

- In view of all this deployment of efforts and activities, and while waiting for the green light from the UN, it is difficult to see how the French could now backtrack so close to the goal.
Source
TF1
Fonds d'archives
INA
Type
Transcription d'une émission de télévision
Langue
FR
Citation
[Jean-Pierre Pernaut :] À l'étranger, toujours pas d'accord des Nations unies pour, euh…, envoyer des troupes françaises au Rwanda. Le Conseil de sécurité devrait prendre une décision ce soir mais les critiques contre une telle intervention sont de plus en plus nombreuses. Pourtant Paris n'abandonne pas son idée et les militaires de l'opération Turquoise sont prêts. Quelques-uns sont au Zaïre mais juste à la frontière du Rwanda dans un poste avancé où se trouve -- et c'est la première équipe télé là-bas -- notre envoyée spéciale Marine Jacquemin.

[Marine Jacquemin, par téléphone :] Agglutinés au bord de la piste, des dizaines d'enfants les yeux écarquillés regardent ce balai aérien avec beaucoup d'intérêt. C'est le bruit qui les a réveillés. Transall, Hercules, Antonov se succèdent au rythme d'un toutes les heures depuis le début de la nuit. L'opération Turquoise a bel et bien commencé. Ils déchargent hommes, matériels, voitures et redécollent presque aussitôt vers Bangui pour assurer la rotation [diffusion d'images d'archives montrant des gros-porteurs décharger des soldats et du matériel].

Ici à Goma il n'y a rien. Tout doit être apporté, tout doit être installé [diffusion d'une carte du Rwanda montrant la ligne de front entre la zone contrôlée par les forces gouvernementales à l'Ouest et celle contrôlée par le FPR à l'Est ; la caméra zoome ensuite sur la ville de Goma]. Autre difficulté, l'altitude : l'aéroport se trouve à 1 500 mètres et pour se poser à cette hauteur, les avions doivent être beaucoup moins chargés.

Bref, au vu de tout ce déploiement d'efforts et d'activités, et en attendant le feu vert de l'ONU, l'on voit mal comment les Français pourraient à présent faire marche arrière si près du but. La frontière du Rwanda n'est qu'à quelques centaines de mètres [diffusion d'images d'archives montrant un gros-porteur en train de décoller]. Trop de gens souffrent, trop de gens meurent. Tout est là pour tenter de les sauver. Reculer semble désormais impossible.

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