Fiche du document numéro 29607

Num
29607
Date
Vendredi 8 avril 1994
Amj
Hms
08:00:00
Taille
20557
Surtitre
Journal de 8 heures
Titre
Assassinats, pillages, enlèvements : après une nuit d'affrontements entre forces gouvernementales et rebelles tutsi, la confusion la plus totale règne ce matin à Kigali, la capitale du Rwanda
Soustitre
Seule certitude, la mort du Premier ministre et de 11 Casques bleus belges, sans doute assassinés par la garde présidentielle. Cette garde est aujourd'hui soupçonnée d'être à l'origine de l'accident d'avion qui a provoqué la mort des chefs d'État du Burundi et du Rwanda.
Lieu cité
Mot-clé
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Résumé
- Ethnic massacres, political assassinations, settling of scores between rebels and government forces: this is what is happening in Kigali, capital of Rwanda, the day after [sic] the death of the Rwandan President in an attack.

- Assassinations, lootings, kidnappings: after a night of clashes between government forces and Tutsi rebels, the most total confusion reigns this morning in Kigali, the capital of Rwanda.

- The only certainty is the death of the Prime Minister, Mrs. Agathe Uwilingiyimana, and 11 Belgian peacekeepers, probably murdered by the presidential guard.

- This guard, 6 to 700 men strong, is today suspected of being behind the plane crash which caused the death of the heads of state of Burundi and Rwanda on Wednesday [April 6].

- The fear today is that this death will relaunch the inter-ethnic war in these two countries. For generations in Rwanda and Burundi, two tribes have clashed: the majority Hutu and the minority Tutsi.

- Already last October, a civil war in Burundi led to the death of tens of thousands of people and caused the exile of 700,000 inhabitants.

- The 600 French nationals living in Rwanda have been regrouped in the capital. But for the moment, the Quai d'Orsay does not yet plan their evacuation.
Source
Fonds d'archives
INA
Type
Transcription d'une émission de télévision
Langue
FR
Citation
[Bruno Roger-Petit :] Massacres ethniques, assassinats politiques, règlements de compte entre rebelles et forces gouvernementales : voilà ce qui se passe à Kigali, capitale du Rwanda, au lendemain [sic] de la mort du Président rwandais dans un attentat. Le point de la situation avec Hervé Bouchaud.

[Hervé Bouchaud :] Assassinats, pillages, enlèvements : après une nuit d'affrontements entre forces gouvernementales et rebelles tutsi [diffusion d'images d'archives montrant des soldats du FPR], la confusion la plus totale règne ce matin à Kigali, la capitale du Rwanda [diffusion d’une carte du Rwanda avec localisation de la ville de Kigali].

Seule certitude, la mort du Premier ministre, Madame Agathe Uwilingiyimana [diffusion d'une image d'archives montrant Agathe Uwilingiyimana en train de parler à des journalistes], et de 11 Casques bleus belges, sans doute assassinés par la garde présidentielle.

Cette garde, forte de 6 à 700 hommes, est aujourd'hui soupçonnée d'être à l'origine de l'accident d'avion qui a provoqué mercredi [6 avril] la mort des chefs d'État du Burundi et du Rwanda [on voit notamment à l'écran des soldats de la garde présidentielle].

La crainte aujourd'hui, c'est que cette mort relance la guerre interethnique dans ces deux pays. Depuis des générations au Rwanda et au Burundi, deux tribus s'affrontent : les Hutu majoritaires et les Tutsi minoritaires.

En octobre dernier déjà, une guerre civile au Burundi avait entraîné la mort de plusieurs dizaines de milliers de personnes et provoqué l'exil de 700 000 habitants.

Les 600 ressortissants français qui vivent au Rwanda ont été regroupés dans la capitale. Mais pour l'instant, le Quai d'Orsay ne prévoit pas encore leur évacuation [diffusion d'images d'archives de réfugiés].

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fgtquery v.1.9, 9 février 2024