Fiche du document numéro 28365

Num
28365
Date
Mercredi 19 mai 2021
Amj
Taille
23999
Titre
Macron annonce qu’il ira au Rwanda fin mai pour « écrire une nouvelle page »
Sous titre
Le président français Emmanuel Macron a annoncé mardi qu’il se rendrait « au Rwanda à la fin du mois de mai », et avoir « à cœur » avec le président Paul Kagame « d’écrire une nouvelle page de la relation » entre la France et le Rwanda.
Nom cité
Nom cité
Source
AFP
Extrait de
Type
Dépêche d'agence
Langue
FR
Citation
Cette annonce intervient au lendemain d’une déclaration du président rwandais estimant que les deux pays avaient « désormais de bonnes bases sur lesquelles créer une bonne relation », après un rapport d’historiens français concluant à des « responsabilités accablantes » de Paris dans le génocide des Tutsi en 1994.

Le déplacement du président français portera sur des thématiques « à la fois politique, mémorielle mais aussi économique et sanitaire », a-t-il déclaré devant la presse, à l’issue d’un sommet sur les économies africaines où M. Kagame était présent.

Interrogé sur d’éventuelles excuses que pourrait faire la France, à l’instar de la Belgique quelques années après le génocide, le président français s’est refusé à préciser ce qu’il comptait déclarer aux Rwandais. « Ce que j’aurai à y dire, je le dirai à ce moment-là », a-t-il répondu.

Lundi, M. Kagame a estimé dans un entretien à France 24 et RFI que la décision revenait sur ce point à Paris, tout en soulignant qu’il « apprécierait » le geste.

La question du rôle de la France avant, pendant et après le génocide des Tutsi du Rwanda, a été un sujet brûlant pendant des années et a même conduit à la rupture des relations diplomatiques entre Paris et Kigali entre 2006 et 2009.

En mars, le rapport Duclert a conclu aux « responsabilités lourdes et accablantes » et à l’« aveuglement » du président socialiste de l’époque François Mitterrand et de son entourage face à la dérive raciste et génocidaire du gouvernement hutu que soutenait alors Paris.

« Je peux m’accommoder » des conclusions du rapport, qui a écarté la « complicité » de la France, a commenté lundi M. Kagame. Le président rwandais, qui dirigeait en 1994 la rébellion tutsi qui mit fin au génocide, a longtemps accusé Paris d’en être « complice ».

Le génocide a fait plus de 800.000 morts, essentiellement au sein de la minorité tutsi, entre avril et juillet 1994.

Haut

fgtquery v.1.9, 9 février 2024