Fiche du document numéro 26608

Num
26608
Date
Vendredi 30 juin 2017
Amj
Taille
0
Surtitre
La question du jour
Titre
La France s’est-elle rendue complice du génocide rwandais ? [Interview de Jean-François Dupaquier]
Soustitre
Hier, on apprenait qu’une plainte venait d’être déposée contre la banque BNP Paribas pour complicité de génocide, de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre au Rwanda. Mercredi, la revue XXI publiait des révélations mettant en cause des autorités françaises dans le génocide rwandais. Ces deux nouvelles informations permettent-elles de clarifier la responsabilité ou non de la France, dans le génocide des Tutsi, qui, rappelons-le, a fait près d’un million de morts, en 1994 ? Pour répondre à cette question Jean-François Dupaquier, journaliste, écrivain et spécialiste du Rwanda, est l’invité de Guillaume Erner.
Type
Émission de radio (son)
Langue
FR
Citation
De quel type de complicité parle-t-on ?

Ce qu’on reproche aux autorités françaises et notamment à François Mitterrand, c’est d’avoir accompagné un régime dont le but était quasiment avéré : exterminer les Tutsi.

Qu’aurait fait BNP Paribas dans cette complicité de génocide ?

Cette implication de BNP Paribas est connue depuis 1994. C’est l’ONG Human Rights Watch qui a publié un rapport dans les mois qui ont suivi le génocide pour parler de la façon dont la banque française a financé une opération d’armement des génocidaires en violation de l’embargo et en aidant un trafiquant d’armes sud-africain.

La revue XXI a publié de nouveaux documents sur la responsabilité des autorités françaises.

Toute une série de documents sont classés secret-défense depuis cette époque. La revue XXI révèle que deux hauts fonctionnaires ont été mandatés pour voir ce qu’il y avait dans ces documents et ont découvert que le rôle d’Hubert Védrine en tant que secrétaire général de l’Elysée était mis en cause, puisqu’il ordonnait de continuer à armer les troupes génocidaires en déroute. Ce sont les révélations faites par un des deux hauts fonctionnaires qui sont reproduites par la revue XXI.

Que va-t-il se passer maintenant ?

Normalement grâce à plainte qui est conduite par trois ONG de lutte contre la corruption, un juge d’instruction va être nommé et va investiguer. L’investigation est relativement simple puisque les documents bancaires existent. On voit mal comment les dirigeants de l’époque ne seraient pas amenés à s’expliquer.

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fgtquery v.1.9, 9 février 2024