Fiche du document numéro 2497

Num
2497
Date
Jeudi 1er juillet 2010
Amj
Taille
103728
Titre
Le juge Trévidic en septembre à Kigali
Source
Type
Article de journal
Langue
FR
Citation
Epave du Falcon 50 du président Habyarimana, abattu le 6 avril
1994.Epave du Falcon 50 du président Habyarimana, abattu le 6 avril
1994.© Gamma

Exclusif. Selon les informations de jeuneafrique.com, le juge
antiterroriste français doit se rendre à Kigali en septembre. Objectif
: mener une mission d'investigation sur les circonstances du crash de
l'avion de l'ancien président Juvénal Habyarimana, qui avait marqué le
début du génocide de 1994.

Un juge antiterroriste français enquêtera au Rwanda. Marc Trévidic a
été autorisé par sa chancellerie à se rendre à Kigali en septembre
prochain pour y mener une mission d'experts afin d'essayer de
déterminer qui a abattu, le 6 avril 1994, l'avion de l'ancien
président Juvénal Habyarimana. Un attentat qui avait marqué le début
du génocide des Tutsis, et qui avait coûté la vie à Habyarimana ainsi
qu'aux trois membres français de l'équipage, d'où la compétence de la
justice française.

Procédure ultra-sensible



Marc Trévidic devrait être accompagné des avocats de la partie
civile. Il examine avec précision la solidité de la version officielle
de l'attentat, dont la responsabilité est imputée aux extrémistes
hutus par le Front patriotique rwandais (FPR) de Paul Kagamé, l'actuel
président rwandais, qui avait mis un terme au génocide. On comprend
que Trévidic aura vraisemblablement un accueil plutôt circonspect de
la part autorités rwandaises, même si Kagamé avait affirmé, le 31 mai
dernier dernier en marge du sommet de Nice, que le juge français «
aura accès à ce qu'il veut voir au Rwanda ». C'est cette procédure
judiciaire ultra-sensible qui avait provoqué la rupture des relations
diplomatiques pendant trois ans entre Paris et Kigali, avant qu'ils ne
renouent en décembre 2009.

Trévidic avait succédé en 2007 au juge Jean-Louis Bruguière, qui
suivait la piste de la culpabilité de membres du FPR. Après avoir
ordonné en avril dernier la nomination d'une commission de cinq
experts en balistique, explosifs, aéronautique ou géométrie, il
souhaite désormais mener une reconstitution du crash. Avec à la clé,
peut-être, des indications précises sur la trajectoire de l'appareil,
l'angle du tir, l'emplacement des auteurs de l'attentat et donc, au
final, sur l'identité de ces derniers.

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fgtquery v.1.9, 9 février 2024