Fiche du document numéro 24723

Num
24723
Date
Vendredi 12 juillet 2019
Amj
Taille
147303
Titre
Lettre de soutien aux 23 ministres
Nom cité
Nom cité
Source
IFM
Type
Communiqué
Langue
FR
Citation
1

Lettre de soutien aux 23 ministres

1. Nous, les signataires, avons trouvé justifiée et approuvons la lettre adressée en mai 2019
par 23 anciens ministres au Premier Secrétaire du Parti Socialiste demandant que cessent
les attaques totalement infondées et scandaleuses de la tête de liste du PS aux
européennes contre le Président Mitterrand et le gouvernement français sur la politique
française au Rwanda, de 1990 à 1994.
2. Comme les anciens ministres, nous jugeons qu'il est tout à fait possible de critiquer
l'engagement de la France au Rwanda de 1990 à 1994 pour arrêter l’engrenage de la
guerre civile et imposer un compromis politique, mais qu'absolument rien ne justifie les
accusations infondées de "complicité de génocide", lancées pour détourner l'attention,
en accusant les dirigeants français de l’époque.
3. Nous pensons que l'on devrait s'interroger sur les motivations et la responsabilité de tous
les autres pays, qui eux n'ont rien fait pour stopper l'engrenage de la guerre civile
déclenchée en 1990.
4. Nous attendons des médias français, des éditeurs et des organisateurs de colloques qu’ils
consentent enfin à une présentation équilibrée, argumentée et donnant la parole à tous
les protagonistes de ce drame ! Nous leur demandons de ne pas s’en tenir aux seuls
discours accusateurs de la France et de prendre en compte les autres points de vue
exprimés en France, mais aussi les travaux d’experts étrangers. Nous leur demandons
également d’entendre aussi les responsables ou experts (Belges, Canadiens, Espagnols,
Africains...) qui présentent objectivement le génocide, sans mettre en cause la France.
5. Une déclassification supplémentaire des archives françaises (en plus des milliers de
documents déjà déclassifiés par les missions Quilès/Cazeneuve) pourrait être utile, de
même que celles du Rwanda, d’Israël, des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, du
Canada, de la Belgique et République Démocratique du Congo, et celle de l'ONU
(DMP) et du Tribunal d'Arusha.

2

6. Nous soutenons la demande faite par Paul Quilès à Kofi Annan, de créer au niveau de
l'ONU une Commission Internationale chargée de rassembler et de synthétiser
l'ensemble des travaux et des commissions.
7. Nous soutenons l'idée d'une évaluation complète, ouverte, contradictoire et objective,
qui n'a pas encore eu lieu. Ceci pour permettre d'examiner enfin l’enchainement des
faits ayant conduits au génocide, et aussi d’analyser les politiques suivies par les
différents pays au Rwanda de 1990 à 1994.

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