Fiche du document numéro 19102

Num
19102
Date
Lundi 3 octobre 1994
Amj
Taille
13062
Titre
Réponse du ministère des Affaires étrangères à la question écrite posée par Monsieur le Député Philippe Bonnecarrère le 1er août 1994
Fonds d'archives
Type
Question d'actualité au Parlement
Langue
FR
Citation
FICHE QUESTION

1 sur 1

http://questions.assemblee-nationale.fr/q10/10-17148QE.htm

10ème législature
Question N° :
17148

de M. Bonnecarrère Philippe ( Rassemblement pour la République Tarn )

QE

Ministère interrogé
affaires étrangères
:
Ministère
attributaire :

affaires étrangères
Question publiée au JO le : 01/08/1994 page : 3833
Réponse publiée au JO le : 03/10/1994 page : 4873

Rubrique :

Politique exterieure

Tête d'analyse :

Rwanda

Analyse :

Attitude des ONG

Texte de la
QUESTION :

M. Philippe Bonnecarrere attire l'attention de M. le ministre des affaires etrangeres
sur les propos qui ont pu etre tenus par des organisations non gouvernementales
concernant l'intervention francaise au Rwanda. Il est bien evident que tout
organisme de droit prive a une absolue latitude dans ses analyses, y compris dans
ses critiques. Dans leurs interventions internationales les organismes non
gouvernementaux portent cependant une partie de l'image de la France. La mise en
oeuvre de la politique etrangere d'un pays etant, s'il en est, un domaine de la
responsabilite de l'Etat, il lui demande si pourrait etre definie une sorte d'ethique
des relations entre le ministere des affaires etrangeres et les ONG. Meme s'il faut se
garder de toute generalisation, il est certain que des declarations recentes ont pu
apparaitre comme blessantes pour l'image internationale de la France, surtout au
regard des efforts realises pour repondre aux preoccupations humanitaires
exprimees quelques semaines avant de maniere tres vigoureuse par toutes les ONG.

Texte de la
REPONSE :

Comme le souligne l'honorable parlementaire, dans le cas de la crise rwandaise,
certaines non gouvernementales, au mepris semble-t-il parfois de la neutralite
qu'elles-memes professaient par ailleurs envers les belligerants, ont pu
effectivement adopter des positions defiantes a l'egard des initiatives prises par le
Gouvernement a l'action humanitaire et aux droits de l'homme. Pour cette raison,
en liaison avec le ministre delegue, j'ai decide, des le mois de mai 1994, de
multiplier les reunions de concertation avec les organisations humanitaires. Il s'est
agi, d'une part de leur expliquer la finalite de l'operation Turquoise ainsi que les
raisons qui avaient conduit a la creation de la zone humanitaire sure ; et, d'autre
part, de recueillir leur desiderata quant aux facilites materielles qui pouvaient leur
etre offertes. De fait, depuis le 6 avril, les organisations non gouvernementales
francaises actives au Rwanda ont beneficie d'un soutien logistique et financier tres
important de la part du ministere des affaires etrangeres. Ce travail d'explication a
porte ses fruits : les proces d'intention ont disparu, pour deboucher sur le constat,
desormais accepte par tous les operateurs, francais et etrangers, que la mobilisation
humanitaire de la communaute internationale pronee par la France au Rwanda et
dont l'operation Turquoise avait ete l'amorce, etait la seule reponse qui repondit a
l'ampleur et a l'urgence de la crise rwandaise.

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