Fiche du document numéro 16049

Num
16049
Date
Samedi 8 juillet 2006
Amj
Taille
10128004
Surtitre
Le magazine de la rédaction
Titre
Rwanda : l'armée française en accusation [Interview de Jean-Claude Lafourcade, Didier Tauzin et Jacques Hogard]
Soustitre
Douze ans après l'opération Turquoise menée par des militaires de l'armée française dans le Sud-ouest du Rwanda, le Tribunal aux armées de Paris examine des plaintes pour complicité de génocide déposées par six Rwandais. Témoignage dans ce magazine : le général Jean-Claude Lafourcade, le général Didier Tauzin et le colonel Jacques Hogard. Reportage de Laure De Vulpian.
Nom cité
Nom cité
Mot-clé
Type
Émission de radio (son)
Langue
FR
Citation
Laure de Vulpian :

Bisesero a donc été découvert deux fois. Le 27 juin par Diego et le
30 par les hommes de Gillier. Entre temps, les tueries auraient
redoublées, faisant plusieurs centaines voire des milliers de
victimes tutsi. Conséquence : les plaignants estiment que la France
a failli à sa mission de protection.

Alors comment peut-on expliquer ce délai de trois jours, réponse du
général Lafourcade.

Général Lafourcade :

Bon alors personne, si vous voulez, au niveau de l'opération, n'a
entendu parler du compte rendu de Diego, c'est ça le problème. Il
dit qu'il a fait un compte rendu mais personne ne l'a vu. Je ne vois
pas comment un compte rendu ne serait pas arrivé parce que quand le
deuxième compte rendu est arrivé
, je peux dire que la réaction a été
rapide pour aller à Bisesero et régler le problème humanitaire parce
que pratiquement, on arrivait trop tard.

Si le colonel Rosier, si son équipe, ne sont pas allés tout de suite
à Bisesero, ils n'ont rien su, ils n'ont rien su. Moi le premier,
j'ai encore dans mes archives, mes papiers, c'est le 30 ou le 31.
J'ai eu le compte rendu de Bisesero, ça a démarré tout de suite,
très vite. Nous, on croyait que c'était le FPR et les FAR qui se
battaient. Comme la mission était impérative de neutralité, comme on
n'avait pas de renseignements importants dans cette zone-là, et bien
il fallait y aller prudemment et vous en conviendrez qu'on ne
pouvait pas envoyer les soldats à toute allure dans les montagnes
pour se trouver nez à nez avec le FPR. Ça aurait été une catastrophe
diplomatique mondiale.

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