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PLUS de 350.000 Burundais se sont réfugiés au Rwanda et 260.000 en Tanzanie après le coup d'Etat manqué du 21 octobre, ont indiqué le Haut Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés et le gouvernement tanzanien. Ces exilés ont « toujours peur » et ne veulent pas retourner dans leur pays malgré l'échec des putschistes, a indiqué le HCR. Ce sont, dans leur très grande majorité, des Hutus (ethnie majoritaire) qui ont fui les violences perpétrées par l'armée burundaise.
Dans la province de Gitega, les massacres continuent. « On a coupé des enfants en morceaux. On a tué à coups de machettes, de massues, de couteaux. Des familles ont été décimées devant les yeux des parents », témoignent des réfugiés. Le premier ministre burundais, Mme Sylvie Kinigi, qui a lancé dimanche soir un appel à toute la population pour qu'elle revienne à la raison, a estimé que la situation à Gitega était encore « très critique » et que les militaires continuaient à y « perpétrer des exactions à l'endroit de la population ».
M. James Jonah, envoyé spécial de l'ONU à Bujumbura, n'a pas exclu, lundi, le déclenchement d'un second coup d'Etat au Burundi. Parlant devant le Conseil de sécurité à New York, il a estimé que la situation restait très dangereuse au Burundi. Les tensions interethniques ont provoqué le chaos en province, a-t-il ajouté. M. Jonah a rapporté qu'il avait indiqué à ses interlocuteurs que l'ONU n'était pas en mesure d'envoyer une force importante. Il a cependant évoqué la nécessité d'une centaine de gardes de sécurité pour protéger les membres du gouvernement et d'une force plus large pour la protection des installations vitales de la capitale. L'armée, a-t-il précisé, est opposée à l'arrivée de troupes étrangères, mais serait prête à accepter une mission de surveillance de ses actions.
C. D.
