Fiche du document numéro 12255

Num
12255
Date
Jeudi 7 juillet 1994
Amj
Taille
4979924
Sur titre
La France, l'Afrique : 30 ans d'une histoire ambigüe
Titre
Le Rwanda comme un révélateur
Page
17-19
Cote
n° 2549
Source
Type
Langue
FR
Citation
Le gros reproche que l'on peut faire à François Mitterrand [...]
Il était parfaitement informé ou il aurait dû l'être des atrocités commises dès 1990.
Il s'est contenté d'une démocratisation en trompe-l'oeil conduite par le général Habyarimana. p17

l'avion du général Habyarimana aurait été abattu sinon par des soldats du moins par des mercenaires ou par des membres des services secrets français. Qu'en est-il ? p18

A partir d'avril 1993, le Quai d'Orsay - sous la houlette d'Alain Juppé - s'était convaincu de la nécessité du retrait militaire français. Il a joué avec beaucoup de détermination la carte d'Arusha. Mais nous savons très bien que dans l'ombre des responsables militaires français continuaient à apporter leur soutien au régime Habyarimana. Ils prenaient là une responsabilité dramatique qui rend les assertions du journal belge Le Soir pas si invraisemblables qu'elles le paraissent.
Des responsables militaires français semblent en effet avoir suggéré au
régime Habyarimana, et à son entourage, que les accords d'Arusha
n'étaient ni bons ni inéluctables. Même s'ils n'ont pas voulu
cet épouvantable génocide, on peut se demander s'ils n'ont
pas fait germer l'idée, chez les ultras du régime, qu'il fallait à
tout prix saboter ces accords.

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