Fiche du document numéro 5243

Num
5243
Date
Vendredi 17 juin 1994
Amj
Auteur
Fichier
Taille
64239
Pages
2
Titre
Compte rendu : de la réunion du 17 juin 1994 (Matin) cellule de crise
Mot-clé
Source
Fonds d'archives
FM
Type
Langue
FR
Citation
Compte rendu : de la réunion du
17 juin 1994 (Matin)
cellule de crise

I - Situation : voir note jointe

- Villepin : le Président et le Premier ministre seraient-ils
prêts à intervenir auprès des Présidents ou Premier ministres américains,
italiens, espagnols, belges.

- Amiral Lanxade : la participation africaine doit-être aussi
symbolique que possible, car nous les auront totalement à notre charge.

II - Mission

- Villepin : il faut être précis avec nos interlocuteurs
lorsqu'on leur demande de contribuer à notre action. Il faut aussi cibler
trois ou quatre opérations "coup de poing’ à forte visibilité. Ce pourrait-
être Cyangugu et Boutare.

- Amiral Lanxade : on pourra aller tout de suite à Cyangugu
où 8000 Tutsis sont encerclés par les milices hutues.

- MAE - NUOI : On peut obtenir la couverture des Nations-
Unies. Une résolution pourrait être votée en début de semaine. Tenant
compte : du chapitre 7, de la coordination avec la MINUAR, du précédent
UNITAF. Boutros Ghali nous aidera.

- Amiral Lanxade : il faut éviter que cette résolution nous
place sous un contrôle étroit des Nations-Unies. Nous devons être
autonomes. La MINUAR n’a pas de moyens, la coordination avec elle sera
limitée. Il faut en revanche, pour calmer Dallaire, entrer en contact avec
les canadiens.

Bruno Delaye : en ce qui concerne la communication, il faut
mettre l'accent sur le fait que notre intervention a été décidée au
lendemain du sommet de l’OUA et parce que le cessez-le-feu est fragile.
C’est en appui à cette décision que nous intervenons.

- Villepin : il faut intervenir au plus vite. Il nous faudrait des
réponses de nos partenaires ce soir ou demain matin.

- Amiral Lanxade : nous exposerons au Premier ministre cet
après-midi nos problèmes concernant l’affrètement des avions. Il nous
faut avoir la certitude que l’on peut passer par le Zaïre. Il faut appeler
Mobutu pour qu’il nous autorise à utiliser : Goma, Bukavu, Kisangani.

- Bruno Delaye : nous prendrons contact avec Mobutu.

La Coopération de son côté doit accélérer l’équipement des
sénégalais.

Il faut également insister pour avoir des officiers de liaisons
ghanéens.

- Villepin : en ce qui concerne l’UEO, il faut rien en attendre
de spectaculaire. Tout ce fera en bilatéral, l'important c’est que ce
conseil se tienne




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