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PARIS, 27 avr - Le ministre rwandais des Affaires étrangères, M. Jérome Bicamumpaka, dont le pays est déchiré par la guerre civile, se trouve à Paris dans le cadre d'une tournée européenne pour plaider la cause de son gouvernement et demander le soutien de la France pour l'arrêt des combats entre Hutus et Tutsis, a-t-on appris mercredi de sources informées.
Le ministre appartient au gouvernement intérimaire mis en place après la mort du président Juvénal Habyarimana et qui n'est pas reconnu par les rebelles armés du FPR (Front patriotique rwandais), composé de l'ethnie minoritaire Tutsie.
Le FPR, qui a décrété lundi un cessez-le-feu unilatéral déjà violé depuis mardi après-midi, qualifie ce gouvernement de clique d'assassins
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M. Bicamumpaka, arrivé lundi dans la capitale française, s'est entretenu avec des responsables de l'Afrique à l'Elysée, au Quai d'Orsay et à Matignon. Paris, selon des sources informées, souhaiterait une meilleure coordination des tentatives de médiation africaines en particulier de la Tanzanie et de l'Ouganda, avec le soutien de l'ONU et des pays observateurs des accords de paix d'Arusha (France, Etats-Unis, Grande-Bretagne et Belgique) signés en août 1993, après trois ans de guerre civile entre le gouvernement et le FPR devenus depuis lettre morte.
La France qui a dépêché des avions et des troupes pour évacuer ses ressortissants n'envisage pas pour le moment un autre type d'intervention que des efforts d'encouragement diplomatique.
Paris a par ailleurs décidé d'envoyer à Bujumbura un avion chargé de 38 tonnes de vivres et matériels de première urgence destiné aux réfugiés rwandais ayant fui leur pays pour le Burundi, pour éviter toute contamination
entre les deux pays, selon un responsable français.
Plusieurs personnalités du monde politique et culturel français dont des responsables de SOS Racisme, l'ancien ministre de l'Action humanitaire Bernard Kouchner, et l'acteur Michel Piccoli ont lancé mercredi un appel pour l'arrêt des massacres au Rwanda
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