Fiche du document numéro 3530

Num
3530
Date
Vendredi 8 juillet 1994
Amj
Hms
20:00:00
Auteur
Auteur
Fichier
Taille
8906591
Pages
0
Surtitre
Journal de 20 heures [2:30]
Titre
Marin Gillier s'adressant à des villageois de la préfecture de Gikongoro : « Il ne faut plus qu'il y ait de massacres. C'est les personnes de la défense civile qui ont le droit d'avoir une arme »
Soustitre
À quelques kilomètres à peine des lignes du Front patriotique rwandais, les militaires français lancent une opération "ratissage des armes".
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ZHS
Résumé
- Edouard Balladur will be in New York on Monday [July 11] to address the Security Council on Rwanda. France wants to ask the UN to take over from its Operation Turquoise and non-governmental organizations to step up their action. It must be said that in the west of Rwanda in particular, hundreds of thousands of refugees, Hutu or Tutsi, are in a catastrophic situation. The Red Cross has also asked for emergency international aid.

- Barely a few kilometers from the lines of the Rwandan Patriotic Front, the French soldiers are launching a "sweep of arms" operation. Accompanied by Rwandan gendarmes, they discover well-stocked caches and search civilians who claim to maintain order. In the middle of the market, the harvest caused a sensation. In the French humanitarian zone, only those authorized by the prefecture can be armed. Because safety in the area is the main message we want to get across.

- The goal of Commander Gillier's tour this morning: to make people understand that civil peace is essential for humanitarian associations to come despite their reluctance on Operation Turquoise. Marin Gillier: "Security must reign at all costs. This is why there must be no more massacres. It is the people of the civil defense who have the right to have a weapon and a badge".

- For the moment the French are content with exploratory missions. For two days, Médecins sans frontières has been moving from one camp to another to assess the needs of the refugees in their makeshift camps. Dominique Martin, "Head of M.S.F. programs" : "There are said to be around 88,000 displaced people here in the region, plus 38,000 residents".
Source
TF1
Fonds d'archives
INA
Type
Journal télévisé
Langue
FR
Citation
[Claire Chazal :] [Edouard Balladur] sera lundi [11 juillet] à New York pour s'adresser au Conseil de sécurité à propos du Rwanda. La France veut demander à l'ONU d'assurer la relève de son opération Turquoise et aux organisations non gouvernementales d'intensifier leur action. Il faut dire que dans l'Ouest du pays, dans l'Ouest du Rwanda notamment, des centaines de milliers de réfugiés, hutu ou tutsi, sont dans une situation catastrophique. La Croix-Rouge a demandé elle aussi une aide internationale d'urgence. Isabelle Marque.

[Isabelle Marque :] À quelques kilomètres à peine des lignes du Front patriotique rwandais, les militaires français lancent une opération "ratissage des armes" [on voit un soldat français et un gendarme rwandais ouvrir la porte d'une cache d'armes ; le soldat français semble surpris et émet un sifflement ; une incrustation "Région de Gikongoro" s'affiche à l'écran]. Accompagnés de gendarmes rwandais, ils découvrent des caches bien garnies et fouillent les civils qui prétendent faire régner l'ordre [on voit des militaires français en train de saisir les armes qu'ils viennent de découvrir]. Au milieu du marché, la récolte fait sensation [on voit un militaire français et un gendarme rwandais fouiller un civil et lui confisquer ses grenades]. Dans la zone humanitaire française, ne peuvent être armés que ceux qui sont habilités par la préfecture [on entend un Français crier : "Circulez !"]. Car la sécurité dans la zone, c'est le message principal que l'on veut faire passer.

[Marin Gillier, debout sur sa Jeep avec à ses côtés une autorité rwandaise, s'adresse à des villageois : "Il faut à tout prix que la sécurité règne. C'est pourquoi il ne faut plus qu'il y ait de massacres".]

Le but de la tournée ce matin du capitaine de frégate Gillier : faire comprendre que la paix civile est indispensable pour que les associations humanitaires viennent [on entend Marin Gillier dire : "C'est…, c'est les personnes de la défense civile qui ont le droit d'avoir une arme et un badge" ; il désigne l'emplacement du badge en posant sa main droite sur son bras gauche], malgré leurs réticences sur l'opération Turquoise [on voit la foule applaudir Marin Gillier].

[Isabelle Marque, face caméra, au milieu d'un camp de réfugiés dans la région de Gikongoro : "Le problème c'est que dans la situation un petit peu particulière que connaît cette partie du Rwanda, les organisations non gouvernementales hésitent à venir. Alors que les réfugiés sont chaque jour plus nombreux, en l'absence d'une solution négociée dans ce pays".]

Pour le moment les Français se contentent de missions exploratoires. Depuis deux jours, Médecins sans frontières passe d'un camp à l'autre pour évaluer les besoins des réfugiés dans leurs campements de fortune.

[Dominique Martin, "Responsable des programmes M.S.F." : "Il y aurait environ 80 000, euh…, 88 000 personnes, euh, déplacées ici dans la région ou…, plus 38 000 résidents. Et il y a un seul dispensaire qui n'a… rien en fait. Donc, euh, ni personnel qualifié ni médicaments. Et…, et il est à trois, quatre kilomètres d'ici. Euh, en fait, tout le basique manque. Ça c'est…, ça c'est clair".]

Dans ces villages de branchage poussés comme des champignons au bord des routes, on ne comprend guère les lenteurs de l'aide internationale et on s'inquiète : les provisions emportées à la hâte dans la fuite se font chaque jour plus rares.

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