Fiche du document numéro 32628

Num
32628
Date
Mardi 28 juin 1994
Amj
Hms
07:00:00
Auteur
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Fichier
Taille
27616
Pages
3
Surtitre
Journal de 7 heures
Titre
Percer le mystère d'une hypothétique boîte noire serait décisif pour savoir qui de l'armée ou du Front patriotique rwandais a tiré sur le Falcon
Soustitre
Les services de maintenance de Dassault affirment n'avoir jamais vu de boîte noire à bord de l'appareil.
Nom cité
Lieu cité
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Résumé
- Operation Turquoise continues in Rwanda. They pushed a little further inside Rwanda. Still without incident, less than 20 kilometers from the lines of the Rwandan Patriotic Front, in the locality of Gikongoro, where the refugees are no longer Tutsi but Hutu.

- The patrol was greeted by hundreds of roadside residents, dutifully repeating slogans in honor of France. Considered as liberators, they were able to fulfill their mission. Then they returned to the Zairian border.

- Gradually the French system is being put in place: 1,300 soldiers have already arrived in Goma or Bukavu, the two rear bases of Operation Turquoise. The full deployment, 2,500 troops, will be completed by the end of the week. In the meantime, the rotations of aircraft bringing men and equipment continue.

- The purpose of the mission is always strictly humanitarian: it is to identify refugee camps and protect the population. Today a French unit must evacuate the area of Kibuye, about forty nuns threatened by the militias.

- In Kigali the shelling continues. The Red Cross hospital was hit yesterday [June 27], five people were killed. This hospital is located in the middle of the fighting zone between government forces and the rebels of the Rwandan Patriotic Front.

- Captain Barril is said to be in possession of the black box of the Rwandan President's plane shot down on April 6. It was this death of the Rwandan President that led to the massacres.

- Black box or no black box? The enigma is complicated. Yesterday [June 27] Captain Barril said he had this capital piece of the Rwandan presidential plane shot down on April 6.

- A twist: Dassault's maintenance services claim to have never seen a black box on board the aircraft, as this type of equipment is not mandatory for business jets.

- In the Monde article, the former head of GIGN describes the conversation recorder as a black metal box in the size of a paperback. But according to Dassault, such a device is usually orange and the size of a large shoebox. Problem.

- Breaking through the mystery of a hypothetical black box would be decisive in knowing who, from the army or the Rwandan Patriotic Front, fired on the Falcon and caused the death of the Presidents of Burundi and Rwanda. The key to the enigma is in the hands of Captain Barril. He promised to hand over this box and other documents to civil aviation.
Source
Fonds d'archives
INA
Type
Transcription d'une émission de télévision
Langue
FR
Citation
[Bruno Roger-Petit :] L'opération Turquoise se poursuit au Rwanda. Le point avec Benoît Mousset.

[Benoît Mousset :] Ils ont poussé encore un peu plus loin à l'intérieur du Rwanda [on voit une colonne de jeeps de l'armée française entrer dans un village sous les acclamations de la population]. Toujours sans incident, à moins de 20 kilomètres des lignes du Front patriotique rwandais, dans la localité de Gikongoro, là où les réfugiés ne sont plus Tutsi mais Hutu [diffusion d'une carte du Rwanda et de l'Est du Zaïre localisant les villes de Goma, Cyangugu, Kibuye et Kigali ; trois grosses flèches rouges au départ de Goma, Cyangugu et Kibuye pointent en direction de Kigali ; la ligne de front passe non loin de Kibuye].

La patrouille a été accueillie par des centaines d'habitants au bord des routes, répétant consciencieusement des slogans en l'honneur de la France [on voit un militaire français au béret noir en train de s'entretenir avec un Rwandais portant un gilet jaune]. Considérés comme des libérateurs, ils ont pu remplir à bien leur mission. Puis ils sont retournés à la frontière zaïroise.

Progressivement le dispositif français se met en place : 1 300 militaires sont déjà arrivés à Goma ou à Bukavu, les deux bases arrières de l'opération Turquoise [on voit notamment un militaire français déposer un obus dans un blindé du RICM ; le plan suivant montre une colonne de jeeps P4 équipées de mitrailleuse et transportant des soldats français au béret noir]. Le déploiement complet -- 2 500 hommes -- sera achevé d'ici la fin de la semaine. En attendant, les rotations d'appareils apportant hommes et matériels se poursuivent.

Le but de la mission est toujours strictement humanitaire [on voit des religieuses entrer dans un bâtiment sur le fronton duquel a été posée une pancarte indiquant notamment "Vive la France"] : il s'agit de repérer les camps de réfugiés et de protéger la population. Aujourd'hui une unité française doit évacuer la zone de Kibuye, une quarantaine de religieuses menacées par les milices [gros plan sur des religieuses].

À Kigali les bombardements continuent. L'hôpital de la Croix-Rouge [inaudible] touché hier [27 juin], cinq personnes ont été tuées. Cet hôpital est situé en plein milieu de la zone de combats entre les forces gouvernementales et les rebelles du Front patriotique rwandais [on voit un bâtiment détruit puis des blessés de l'hôpital].

[Bruno Roger-Petit :] Le capitaine Barril serait en possession de la boîte noire de l'avion du Président rwandais abattu le 6 avril dernier. Je vous rappelle que c'est cette mort du Président rwandais qui avait entraîné les massacres. Florent Chevolleau.

[Florent Chevolleau :] Boîte noire ou pas boîte noire ? L'énigme se complique [gros plan sur l'épave de l'avion présidentiel]. Hier [27 juin] le capitaine Barril dit détenir cette pièce capitale de l'avion présidentiel rwandais abattu le 6 avril dernier [diffusion d'une image d'archives du capitaine Barril].

Coup de théâtre : les services de maintenance de Dassault affirment n'avoir jamais vu de boîte noire à bord de l'appareil, ce type d'équipement n'étant pas obligatoire pour les avions d'affaires [gros plans sur des débris de l'épave de l'avion éparpillés dans le jardin de la villa du Président Habyarimana].

Dans l'article du Monde, l'ancien chef du GIGN décrit l'enregistreur de conversations comme une boîte de métal noire au format d'un livre de poche [gros plan sur l'article du Monde intitulé "Rwanda : l'énigme de la 'boîte noire'" ; le sous-titre indique : "L'enregistreur de vol de l'avion présidentiel abattu le 6 avril à Kigali est entre les mains de l'ex-capitaine Barril"]. Mais selon Dassault, un tel appareil est en général orange et de la taille d'une grosse boîte à chaussures. Problème.

Percer le mystère d'une hypothétique boîte noire serait décisif [focus sur un passage de l'article du Monde précité ; on peut lire : "Conduire toutes les investigations qu'il jugera utiles à la manifestation de la vérité sur l'attentat"] pour savoir qui de l'armée ou du Front patriotique rwandais a tiré sur le Falcon et provoqué la mort des Présidents du Burundi et du Rwanda [diffusion des portraits de Juvénal Habyarimana et Cyprien Ntaryamira]. La clé de l'énigme est dans les mains du capitaine Barril [gros plan sur une aile du Falcon abattu]. Il a promis de remettre cette boîte et d'autres documents à l'aviation civile.
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fgtquery v.1.9, 9 février 2024