Surtitre
Journal de 7 heures [1:58]
Titre
Le FPR semble ne pas mettre à exécution ses menaces, même si la tension est forte comme autour de Kibuye dans l'Ouest du pays
Résumé
- Tension is rising in Rwanda: heavy fighting has taken place in Kigali. The RPF and Hutu extremists are increasingly annoyed by the French intervention.
- Gradually Operation Turquoise is making its nest in Rwanda. But this French military and humanitarian presence disturbs the RPF, the rebels, but also the most extremist Hutu.
- Somewhere under the shells of the Rwandan Patriotic Front, the Red Cross hospital in Kigali. 35 wounded waited yesterday [June 26] to be evacuated on board trucks. Impossible because the fighting is getting worse. We operate more now than children.
- To take stock of the massacres, the soldiers of Operation Turquoise entered the south-west of the country. They have to go inland. The convoy of paratroopers is sometimes greeted with applause.
- Militiamen, with knives and firearms, sometimes set up roadblocks. But the RPF seems not to carry out its threats, even if the tension is high as around Kibuye in the west of the country.
- The system must gradually reach 2,500 men. 1,100 arrived, mostly still stationed at the Rwanda-Zaire border.
- A pivotal day before the humanitarian component is set up and the first members of the staff arrive. On board the plane tomorrow [June 28] there will be 40 tons of medicine and food.
Citation
[William Leymergie :] Pas loin d'7 heures [sourire] !
[Bruno Roger-Petit :] Oui.
[William Leymergie :] C'est ça qu'je voulais vous dire [sourire]. Et ce journal est présenté par Bruno Roger-Petit qui commence par les titres. Bonjour.
[Bruno Roger-Petit :] Bonjour William et bonjour à tous. La tension monte au Rwanda : de violents combats ont eu lieu à Kigali. Le FPR et les extrémistes hutu sont de plus en plus agacés par l'intervention française.
[…]
[William Leymergie :] Et puis la présence française au…, au Rwanda, alors ?
[Bruno Roger-Petit :] Eh oui, petit à petit l'opération Turquoise fait son nid au Rwanda. Mais cette présence française militaire et humanitaire dérange le FPR, des rebelles, mais aussi les plus extrémistes des Hutu. Le point avec France Harvois.
[France Harvois :] Quelque part sous les obus du Front partri… otique [sic] rwandais, l'hôpital de la Croix-Rouge à Kigali. 35 blessés ont attendu hier [26 juin] d'être évacués à bord de camions. Impossible car les combats s'aggravent. On opère plus maintenant que les enfants [on voit des panaches de fumée s'échapper de bâtiments et on entend des tirs d'obus].
Pour prendre la mesure des massacres les soldats de l'opération Turquoise sont entrés dans le Sud-Ouest du pays. Ils doivent gagner l'intérieur des terres. Le convoi de parachutistes est accueilli parfois par des applaudissements [on voit une jeep équipée d'une mitrailleuse entrer dans un village ; le plan suivant montre un hélicoptère Puma à l'atterrissage].
Des miliciens, avec armes blanches et armes à feu, dressent parfois des barrages [inaudible]. Mais le FPR semble ne pas mettre à exécution ses menaces, même si la tension est forte comme autour de Kibuye dans l'Ouest du pays [on voit des soldats français, dont le lieutenant-colonel Jean-Rémy Duval, débarquer de l'hélicoptère Puma cité ci-avant].
Le dispositif doit atteindre progressivement 2 500 hommes. 1 100 sont arrivés, pour la plupart encore stationnés à la frontière entre le Rwanda et le Zaïre.
Journée charnière avant que ne se mette en place le volet humanitaire et qu'arrivent les premiers membres de l'état-major. À bord de l'avion, il y aura demain [28 juin] 40 tonnes de médicaments et de nourriture [on voit notamment des militaires français marcher dans la cour d'un bâtiment où se trouvent réfugiés].
