Fiche du document numéro 32423

Num
32423
Date
Jeudi 25 mai 2023
Amj
Fichier
Taille
93314
Pages
2
Titre
Génocide au Rwanda : un des derniers fugitifs a été arrêté en Afrique du Sud
Soustitre
L’homme a utilisé de nombreux pseudonymes et de faux documents pour dissimuler son identité et sa présence.
Nom cité
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Source
AFP
Type
Dépêche d'agence
Langue
FR
Citation
Fulgence Kayishema, en bas à gauche, était recherché pour son rôle dans le génocide des Tutsi au Rwanda en 1994. SIMON WOHLFAHRT / AFP

Il était l’un des quatre derniers fugitifs recherchés pour leur rôle dans le génocide des Tutsi au Rwanda en 1994. Fulgence Kayishema a été arrêté mercredi 24 mai en Afrique du Sud, ont annoncé jeudi les procureurs de l’ONU enquêtant sur l’affaire.

« L’un des génocidaires en fuite les plus recherchés au monde (…) a été arrêté à Paarl, en Afrique du Sud », dans le cadre d’une opération avec les autorités sud-africaines, a fait savoir un tribunal des Nations unies dans un communiqué. Il était en fuite depuis 2001, a précisé le Mécanisme international appelé à exercer les fonctions résiduelles des tribunaux pénaux (le « Mécanisme »), chargé d’achever les travaux du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR).

Plus de 2 000 personnes assassinées



Selon l’acte d’accusation, M. Kayishema, né en 1961, a assassiné, avec d’autres individus, plus de 2 000 hommes, femmes, personnes âgées et enfants réfugiés dans l’église de Nyange, dans la commune de Kivumu, le 15 avril 1994.

Il aurait « directement participé à la planification et à l’exécution de ce massacre », a précisé le tribunal, « notamment en se procurant et en distribuant de l’essence pour incendier l’église avec les réfugiés à l’intérieur ». « Lorsque cela a échoué, M. Kayishema et d’autres ont utilisé un bulldozer pour que l’église s’effondre, enterrant et tuant les réfugiés à l’intérieur », a-t-il précisé.

M. Kayishema, inculpé de génocide, de complicité de génocide, de complot en vue de commettre le génocide et de crimes contre l’humanité, a utilisé de nombreux pseudonymes et faux documents pour dissimuler son identité et sa présence, a précisé le Mécanisme.

Le TPIR a condamné au total 62 personnes. D’autres, comme Augustin Bizimana, l’un des principaux organisateurs du massacre, sont morts sans avoir affronté la justice internationale.
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fgtquery v.1.9, 9 février 2024