Fiche du document numéro 32027

Num
32027
Date
Lundi 24 février 1992
Amj
Fichier
Taille
2857735
Pages
4
Urlorg
Titre
Modification des fonctions du Chef DAMI/Rwanda
Nom cité
Nom cité
Nom cité
Mot-clé
Cote
N°418/DEF/EMA/EMP.3; SHD GR 2003 Z 17/16;
Résumé
“It is not impossible that in the long term, our military presence in Rwanda, which some consider to support the regime in place, could be called into question”.
Source
EMA
Fonds d'archives
Type
Document militaire
Langue
FR
Classification
CD
Declassification
Min. Def. N° 000574 du 09 FEV 2021
Citation
N° Document: AFR142,

|OURE PRRIPRIDÉPERENSÉ

Paris ls : 2 d, t ÈV. 19 2
ETAT MAJOR DES ARMEES

14, rue Saint Dominique
00456 PARIS ARMEEs

rose
Tél. - Poste :
eu ,. vi N D 04 1 Üneremaemes
du minis de la Défense
N° n00374 du 09 FEV 2021
FICHE

OB J E T : Modification des fonctions du Chef du DAMIRWANDA.
REFERENCE : 1. TD BUJUMBURA 105 du 19 février 1992

2. FAX n° 073/AD/RWA/CD du 20 février 1992

3. AFP du 21 février 1992

4. Message n°78/AD/RWA/CD du 21 février 1992.

P. JOINTE : Carte du RWANDA.

1. - Historique du DAMI/RWANDA

Mis en place le 22 mars 1991, initialement pour une durée de 4 mois, le
DAMI (ler RPIMa) a, depuis, toujours vu sa mission renouvelée.

Installé dans un premier temps à l’université de RUHENGERI, le
DAMI est actuellement implanté dans le camp de MUKAMIRA (entre RUHENGERI
et GISENYI) (depuis le 30 septembre 1991) et détache, depuis début février 92, un groupe de 9 hommes à GABIRO.

Le Lieutenant-Colonel CHOLLET commande le DAMI depuis le 24
avril 1991.

2. - "Affaire CHOLLET"

En se référant aux documents de référence, la chronologie des
"événements" est la suivante :

- le 3 février, le Ministère des Affaires Etrangères rwandais adresse à notre
ambassade à KIGALI une lettre définissant les nouvelles fonctions du Lieutenant-
Colonel CHOLLET (chef du DAMI), à savoir conseiller du Président de la
République et conseiller du CEMA, et demande si ces dispositions rencontrent
l’agrément du gouvernement français.

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- le 5 février, cette lettre est reçue à l’Ambassade de FRANCE.

- le 14 février un exemplaire de cette lettre circule dans KIGALI et un tract du
MDR (Mouvèment Démocratique Rwandais reprenant en partie les termes de cette lettre, est diffusé.

- le 19 février, un TD. en provenance de BUJUMBURA (BURUNDI), fait état
d'une note verbale du Ministère des Affaires Etrangères rwandais qui circule "depuis quelques temps" dans les milieux politiques et militaires du BURUNDI.
L'Ambassadeur précise qu’il n'est pas en mesure d'évaluer l'authenticité de ce
dcument dont il donne les références.

Ces références sont bien celles de la lettre adressée à l'Ambassade de
FRANCE au RWANDA.

- le 20 février, l’Attaché de Défense à KIGALI adresse, par FAX, la lettre en
Question ainsi que le tract du MDR, en précisant que l’exemplaire de la lettre qui Circule ne vient pas de l’ambassade car n'y figure pas de cachet d’enregistrement et que le Lieutenant-Colonel CHOLLET n’a jamais été consulté.

- le 21 février, une dépéche AFP diffuse un démenti du Ministère des Affaires
Etrangères français et précise que le Lieutenant-Colonel CHOLLET n’a pas d’autres fonctions que celle de chef du DAMI.

-le 22 février, l'AD KIGALI confirme que le Lieutenant-Colonel CHOLLET
sera rapatrié, comme prévu, le 3 mars ; son successeur étant déjà sur place
(Lieutenant-Colonel NABIAS). Il précise par ailleurs qu’il a eu un entretien avec le Secrétaire Général de la Présidence et le CEMA rwandais pour leur signifier l’incompatibilité entre les fonctions de chef du DAMI et celles envisagées ainsi que son regret de n’avoir pas été consulté.

3. - Avis de l’AD KIGALI

- Ni la rédaction de cette lettre, ni la “fuite”, organisée par une certaine
hiérarchie du Ministère de la Défense, mécontente d’être "court-circuitée", ne sont dirigées contre la présence militaire française au RWANDA.

- L'exploitation qui en a été faite par l’opposition (MDR) vise deux buts :
* se servir de l’événement pour critiquer le régime en place,

* préserver les prérogatives futures du Premier Ministre que le MDR
espére issu de ses rangs, dans un prochain gouvernement.

Cette prise de position est toutefois dangereuse car elle risque
d’exacerber un sentiment anti-français, ceux-ci étant montrés comme un soutien au régime en place. |

Declassifié par décision
du ministre ce la Défense

N°- 000574 du 09 FEV 2021

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4. - Avis EMPLOI 3

Cette affaire s'est développée pendant l’absence de l'Attaché de
Défense (réunion des AD à PARIS) qui n’a pu en rendre compte qu’à son retour au
RWANDA.

Il est probable qu’elle n'aurait pas pris une telle ampleur "médiatique"
si UN compte rendu immédiat avait pu être fait dès réception de la lettre par
l'ambassade de FRANCE.

Il n’est pas impossible, qu’à terme, notre présence militaire au
RWANDA, que d’aucuns considèrent comme un soutien du régime en place, puisse
être mise en cause.

Déclassifié par décision
du ministré de la Défense

N°- 000574 du 09 FEV 2021

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