Fiche du document numéro 31659

Num
31659
Date
Vendredi 1er juillet 1994
Amj
Fichier
Taille
15888
Pages
2
Titre
Les Forces spéciales françaises
Mot-clé
COS
Mot-clé
Source
AFP
Fonds d'archives
Type
Dépêche d'agence
Langue
FR
Citation
PARIS, 1er juil - En première ligne pour le début de l'opération Turquoise au Rwanda, les Forces spéciales relèvent statutairement de leur armée ou arme d'origine en étant soumises en intervention au commandement des opérations spéciales (COS), créé en 1992 auprès de l'état-major des Armées.

A la différence des opérations "clandestines" du service Action de la Direction générale pour la sécurité extérieure (DGSE), les Forces spéciales agissent sous l'uniforme mais en principe discrètement, avec des armements et des équipements sophistiqués.

Toutes spécialisées dans le renseignement et l'action, les Forces spéciales proviennent de six groupements :

- Le 1er régiment parachutiste d'infanterie de Marine (RPIMa) : un millier d'hommes basés à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), ayant vocation à être engagés sur le continent africain où ils ont notamment la mission d'instruire les gardes présidentielles africaines. A leur actif, des opérations diverses comme la protection de sites, de personnalités, l'évacuation de personnes en danger.

- Le 13ème régiment de dragons parachutistes basé à Dieuze (Moselle) : un millier d'hommes tournés par tradition vers l'Europe mais de plus en plus impliqués en Afrique (Somalie). Ils sont spécialisés dans les missions de renseignement derrière les lignes ennemies.

- Les Commandos de recherche et d'action dans la profondeur (CRAP) : une vingtaine d'hommes dans chaque régiment de la 11ème division parachutiste (PC à Toulouse), chargés de préparer son engagement au combat. Chuteurs professionnels, ils sont parachutés ou largués par hélicoptères en territoire ennemi où ils peuvent se terrer ou progresser dans la plus grande discrétion.

- Les Commandos-marines : cinq au total d'une centaine d'hommes chacun : Hubert (seule unité de nageurs de combat), Trepel, Jaubert, de Penfentenyo et Montfort. Mêmes spécialités que les autres Forces spéciales, ces parachutistes, chuteurs et commandos ont en plus une vocation particulière à intervenir dans les opérations maritimes, amphibies et pour Hubert sous-marines.

- Les fusiliers-commandos de l'Air : 6.400 hommes dont 1.050 accompagnés de chiens de guerre. Répartis sur certaines bases sensibles de l'armée de l'Air, ils sont notamment formés à la protection de sites.

- Le Groupe d'intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN) et l'escadron parachutiste d'intervention de la Gendarmerie nationale (EPIGN) : deux unités d'élite spécialisées dans les prises d'otage, détournements d'avions, la protection de personnalités et la lutte contre le terrorisme.

prh/sh
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