Fiche du document numéro 31594

Num
31594
Date
Jeudi 26 mai 1994
Amj
Hms
07:00:00
Auteur
Auteur
Fichier
Taille
18709
Pages
2
Surtitre
Journal de 7 heures
Titre
L'ONU condamne le carnage au Rwanda et ouvre une enquête sur les tueries
Soustitre
Boutros Boutros-Ghali : "C'est un véritable génocide".
Nom cité
Lieu cité
Mot-clé
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ONU
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Résumé
- "We are all responsible for the genocide", this is how Boutros-Ghali, the UN Secretary General, refers to the situation in Rwanda. Incredibly terrible situation.

- Seven weeks of civil war and bloody fighting. Estimates that sometimes state 500,000 dead. Tonight the UN condemns the carnage in Rwanda and opens an investigation into the killings. The Human Rights Commission meeting in Geneva has just adopted a resolution to this effect: a special rapporteur has been appointed to investigate on the spot.

- In recent days, more and more voices have been raised stigmatizing the indifference of the international community. Rwanda abandoned by the world is also the personal sentiment expressed today by the UN Secretary General. Boutros Boutros-Ghali: "We are all responsible for this failure. Not only the great powers but also African governments, NGOs, the entire international community. It is a real genocide".

- But even good intentions are difficult to impose on the ground. The United Nations special envoy is continuing his talks with the two conflicting parties. He tries to make them accept the deployment of new blue helmets and to obtain a ceasefire.

- Meanwhile, fighting continues between government forces and those of the Rwandan Patriotic Front. Refugees are pouring in by the tens of thousands into makeshift camps and a handful of aid workers are struggling to save a few human lives.
Source
Fonds d'archives
INA
Type
Transcription d'une émission de télévision
Langue
FR
Citation
[Bruno-Roger Petit :] "Nous sommes tous responsables du génocide", c'est ainsi que Boutros-Ghali, le secrétaire générale de l'ONU, évoque la situation au Rwanda. Situation de plus en plus terrible d'ailleurs. Cécile Barnier.

[Cécile Barnier :] Sept semaines de guerre civile et de combats meurtriers. Des estimations qui font parfois état de 500 000 morts [une incrustation "Mai 1994" s'affiche à l'écran ; diffusion d'images d'archives montrant des miliciens devant une barrière puis des personnes massacrées]. Ce soir l'ONU condamne le carnage au Rwanda et ouvre une enquête sur les tueries.

La commission des droits de l'Homme réunie à Genève vient d'adopter une résolution en ce sens [diffusion d'images de la salle de réunion ; une incrustation "Genève" s'affiche à l'écran] : un rapporteur spécial a été nommé pour enquêter sur place [gros plan sur le représentant du Rwanda].

Depuis quelques jours des voix de plus en plus nombreuses s'élèvent stigmatisant l'indifférence de la communauté internationale. Le Rwanda abandonné du monde [diffusion d'une carte du Rwanda], c'est aussi le sentiment personnel exprimé aujourd'hui par le secrétaire général de l'ONU.

[Boutros Boutros-Ghali, "Secrétaire Général Nations Unies" [il s'exprime en anglais mais ses propos sont traduits] : "Nous sommes tous responsables de cet échec. Pas seulement les grandes puissances mais aussi les gouvernements africains, les ONG, toute la communauté internationale. C'est un véritable génocide".]

Mais même les bonnes intentions sont difficiles à imposer sur le terrain. L'émissaire spécial des Nations unies poursuit ses pourparlers avec les deux parties en conflit. Il tente de leur faire accepter le déploiement de nouveaux Casques bleus et d'obtenir un cessez-le-feu [on voit Iqbal Riza à la descente de son avion qui est accueilli par le général Dallaire].

Pendant ce temps, les combats se poursuivent entre les forces gouvernementales et celles du Front patriotique rwandais [des panaches de fumée s'échappent au-dessus de Kigali et on entend des détonations]. Les réfugiés affluent par dizaines de milliers dans des camps de fortune et une poignée d'humanitaires luttent pour sauver quelques vies humaines [diffusion d'images de réfugiés marchant dans la boue puis de blessés dans un hôpital de fortune].
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