Fiche du document numéro 31287

Num
31287
Date
Dimanche 22 mai 1994
Amj
Hms
13:00:00
Auteur
Auteur
Fichier
Taille
19109
Pages
2
Sur titre
Journal de 13 heures
Titre
Cette nuit, l'importante caserne gouvernementale du camp Kanombe était encerclée par les rebelles rwandais
Sous titre
Peut-être un demi-million de personnes sont mortes depuis le début de la guerre civile.
Lieu cité
Lieu cité
Mot-clé
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Résumé
In Rwanda the government forces are in difficulty: the rebels of the Patriotic Front have taken control of Kigali airport. The inhabitants of the capital still live in terror.

- If for four days the fighting has been concentrated around Kigali airport, it is because the logic of war requires, the place is strategic.

- But the intensity of the shelling was also due to another reason: very close to the tracks is the Kanombe camp, a large government barracks. That night it was surrounded by Rwandan rebels.

- For the Blue Helmets, still present at this airport, the situation has become delicate. The UN wanted to make it a neutral zone to transport food and men. But it is too late: the rebels, since this morning, are masters of the place and refuse the ceasefire proposed by the United Nations.

- And it seems that in the city of Kigali the situation is deteriorating again dramatically, as a resident of the Rwandan capital told us a few moments ago by telephone: "I am very afraid because the massacres are not finished. A lady who had a child on her back, they asked her to take the child away. And then they were massacred in front of our house".

- According to humanitarian organizations, 100,000, 200,000, maybe half a million people have died massacred since the beginning of this civil war.
Source
Fonds d'archives
INA
Type
Transcription d'une émission de télévision
Langue
FR
Citation
[Paul Amar :] Au Rwanda les forces gouvernementales sont en difficulté : les rebelles du Front patriotique ont pris le contrôle de l'aéroport de Kigali. Les habitants de la capitale vivent toujours dans la terreur. Françoise Joly, Florence Mavic.

[Françoise Joly :] Si depuis quatre jours les combats se sont concentrés autour de l'aéroport de Kigali, c'est que logique de guerre oblige, l'endroit est stratégique [une incrustation "Aéroport de Kigali, 19/5/94" s'affiche à l'écran].

Mais l'intensité des tirs d'obus tenait également à une autre raison : tout près des pistes se trouve le camp Kanombe, une importante caserne gouvernementale. Cette nuit elle était encerclée par les rebelles rwandais [diffusion d'images du tarmac de l'aéroport de Kanombe].

Pour les Casques bleus, toujours présents sur cet aéroport, la situation est devenue délicate. L'ONU voulait en faire une zone neutre pour acheminer des vivres et des hommes. Mais il est trop tard : les rebelles, depuis ce matin, sont maîtres des lieux et refusent le cessez-le-feu proposé par les Nations unies [on voit des Casques bleus en train de charger des avions-cargos].

Et il semble que dans la ville de Kigali la situation se détériore de nouveau de façon dramatique, comme nous le racontait il y a quelques instants encore une habitante de la capitale rwandaise jointe par téléphone [on voit des habitants démunis dans des bâtiments délabrés].

["Par téléphone, une habitante de Kigali [une carte du Rwanda localisant la capitale Kigali est diffusée] : - "J'ai peur, j'ai très peur parce que les coups de feu, là, ça tire de l'autre côté, je ne sais pas. Je…, je sais pas trop ce qui se passe, euh, c'est la panique totale". Françoise Joly : - "Oui, est-ce que vous…, vous craignez, là, pour votre vie en ce moment ?". L'habitante de Kigali : - "Oui je crains très fort parce que, euh…, c'est pas fini, quoi, la…, les massacres. Une dame qui…, qui avait un enfant sur le dos, ils lui ont demandé de…, de…, d'enlever l'enfant. Et puis ils ont été massacrés en…, en face de chez nous, alors, euh, je… Entre nous on ne sait pas, on ne sait pas régler nos…, nos problèmes, alors il faudrait que… le monde international puisse faire quelque chose pour nous".]

Faire quelque chose parce que selon les organisations humanitaires, 100 000, 200 000, peut-être un demi-million de personnes sont mortes massacrées depuis le début de cette guerre civile [diffusion d'images d'un hôpital de fortune et gros plan sur un bébé en pleurs].
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fgtquery v.1.9, 9 février 2024