Fiche du document numéro 31197

Num
31197
Date
Mercredi 18 mai 1994
Amj
Hms
08:00:00
Auteur
Auteur
Fichier
Taille
19596
Pages
2
Surtitre
Journal de 8 heures
Titre
Selon un médecin de MSF, les massacres en cours au Rwanda sont dus aux troupes gouvernementales, troupes armées et financées par la France
Soustitre
Après neuf heures de débat, l'ONU autorise l'envoi de 5 500 Casques bleus et décrète un embargo sur les armes.
Nom cité
Lieu cité
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MSF
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Résumé
- A long reflection before action: the UN will have taken its time before deciding yesterday morning [May 17] the principle, and only the principle, of a military reinforcement of its presence in Rwanda.

- Only one vote against, precisely that of Rwanda. After nine hours of debate, the UN authorizes the dispatch of 5,500 Blue Helmets. Change of direction. Last month, the Organization had decided to leave only a handful of soldiers in Kigali.

- Resolution 918 also calls for a ceasefire between belligerents and decrees an arms embargo. But the 5,500 new peacekeepers have only a humanitarian mission. They are not allowed to intervene by force. For many, the civil war which has claimed at least 200,000 lives since the beginning of last month is therefore likely to continue.

- Back from the refugee camps, a member of Doctors Without Borders sent an open letter to François Mitterrand to reproach him for too timid diplomatic action. According to this doctor, the ongoing massacres in Rwanda are due to government troops, troops armed and financed by France.
Source
Fonds d'archives
INA
Type
Transcription d'une émission de télévision
Langue
FR
Citation
[Bruno Roger-Petit :] Une longue réflexion avant l'action : l'ONU aura pris son temps avant de décider hier matin [17 mai] le principe -- et seulement le principe -- d'un renforcement militaire de sa présence au Rwanda. Stéphane Haumant.

[Stéphane Haumant :] Une seule voix contre, justement celle du Rwanda [gros plan sur le représentant du Rwanda au Conseil de sécurité des Nations unies]. Après neuf heures de débat, l'ONU autorise l'envoi de 5 500 Casques bleus. Changement de cap. Le mois dernier, l'Organisation avait décidé de ne laisser qu'une poignée de soldats à Kigali [on voit les membres du Conseil de sécurité en train de voter la résolution 918].

La résolution 918 réclame aussi un cessez-le-feu des belligérants et décrète un embargo sur les armes. Mais les 5 500 nouveaux Casques bleus n'ont qu'une mission humanitaire. Ils ne sont pas autorisés à s'interposer par la force [gros plans sur les représentants du Nigéria, de la France et de la Nouvelle-Zélande en pleine séance du Conseil de sécurité]. Pour beaucoup, la guerre civile qui a fait au moins 200 000 morts depuis le début du mois dernier devrait donc se poursuivre [on voit des réfugiés parqués derrière un grillage].

De retour des camps de réfugiés, un membre de Médecins sans frontières a adressé une lettre ouverte à François Mitterrand pour lui reprocher une action diplomatique trop timide. Selon ce médecin, les massacres en cours au Rwanda sont dus aux troupes gouvernementales, troupes armées et financées par la France [diffusion d'images d'un camp de réfugiés].
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