Fiche du document numéro 31196

Num
31196
Date
Jeudi 15 décembre 2022
Amj
Fichier
Taille
60757
Pages
2
Urlorg
Titre
Combats meurtriers dans l’est de la RDC : pour Paul Kagame, « ce n’est pas le problème du Rwanda »
Sous titre
Selon les autorités congolaises, des experts de l’ONU et la diplomatie américaine, la rébellion du M23 est soutenue par Kigali, ce que le chef de l’Etat dément.
Nom cité
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Mot-clé
M23
Source
Type
Article de journal
Langue
FR
Citation
Le président rwandais, Paul Kagame, lors du sommet Etats-Unis-Afrique, à Washington, le 13 décembre 2022. KEVIN DIETSCH / GETTY IMAGES VIA AFP

Le président rwandais, Paul Kagame, a pris ses distances, mercredi 14 décembre, avec le lourd bilan humain des combats dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), dans une région directement frontalière de son pays. « Le problème n’a pas été créé par le Rwanda et n’est pas le problème du Rwanda. C’est le problème du Congo », a-t-il dit en marge du sommet des dirigeants Etats-Unis-Afrique à Washington.

Une enquête préliminaire de l’ONU a accusé la semaine dernière la rébellion du Mouvement du 23-Mars (M23) d’avoir exécuté au moins 131 civils et commis des viols et des pillages les 29 et 30 novembre dans deux villages de l’est de la RDC, en représailles à des affrontements avec des groupes armés. Cette ancienne rébellion majoritairement tutsi a repris les armes en fin d’année dernière et a conquis de larges portions d’un territoire du nord de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu, en RDC.

Selon les autorités congolaises, des experts de l’ONU et la diplomatie américaine, le M23 est soutenu par le Rwanda, mais Paul Kagame a rejeté tout lien avec les actions du groupe : « Je ne peux pas être tenu pour responsable de Congolais d’origine rwandaise à qui l’on nie leurs droits », a-t-il déclaré.

Les combats dans la région orientale du Nord-Kivu ont aggravé les tensions entre le Rwanda et la RDC, ce dernier pays ayant notamment expulsé l’ambassadeur rwandais le 29 octobre. Le président congolais, Félix Tshisekedi, a estimé mardi lors d’une rencontre avec le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, que son pays est victime « d’une agression cachée mais venue du Rwanda, et qui a été déstabilisatrice ».

Paul Kagame a indiqué qu’il ne savait pas s’il rencontrerait son homologue américain, Joe Biden, lors du sommet. Mais à la question de savoir ce qu’il lui dirait si les deux hommes se rencontraient en tête à tête, il a répondu : « L’Afrique ne devrait pas être ignorée. L’Afrique ne devrait pas être seulement vue comme un endroit à problèmes. »

Le Monde avec AFP
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