Fiche du document numéro 30971

Num
30971
Date
Dimanche 8 mai 1994
Amj
Hms
24:00:00
Auteur
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Fichier
Taille
7280824
Pages
0
Urlorg
Surtitre
Journal de 24 heures [1:59]
Titre
Des centaines de milliers d'habitants ont fui dans les pays d'accueil. Leurs conditions de vie sont précaires et les organisations humanitaires éprouvent d'extrêmes difficultés pour assurer l'essentiel
Soustitre
En Tanzanie, le plus grand camp de réfugiés au monde compte 1 500 nouveaux arrivants par jour.
Nom cité
Lieu cité
Mot-clé
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Résumé
- The war claimed tens of thousands of victims in Rwanda. In addition, hundreds of thousands of people have fled to host countries. Their living conditions are precarious and humanitarian organizations experience extreme difficulties in providing the essentials.

- In the last 20 days, 200,000 Rwandans preferred to cross this [Rusumo] bridge. Today the bridge is empty. At its extremities, live the Tanzanian army and the Rwandan rebels who now hold two-thirds of the country.

- The bridge is empty but the flow of refugees has not dried up. Their own village had so far been spared the war. A bombardment yesterday finally decided them to hit the road. Their final destination, there it is: 20 kilometers from the border, the largest refugee camp in the world. Only three weeks ago there was only one reserve and a few tourists for photo safaris.

- Humanitarian organizations were very quick to react. The UN, through the High Commissioner for Refugees, the Red Cross and a few NGOs, including Doctors Without Borders, seem to have the health situation under control for the moment.

- On the other hand, the number of refugees poses many problems for the distribution of food.

- 1,500 new arrivals per day, that's the official figure here. The news from Rwanda is bad and no one knows if these refugees who settle here do so for a few weeks or, as in other African countries, for years.
Source
Fonds d'archives
INA
Type
Journal télévisé
Langue
FR
Citation
[Philippe Lefait :] La guerre a fait des dizaines de milliers de victimes au Rwanda. Par ailleurs, des centaines de milliers d'habitants ont fui dans les pays d'accueil. Leurs conditions de vie sont précaires et les organisations humanitaires éprouvent d'extrêmes difficultés pour assurer l'essentiel. France 2 en Tanzanie : Éric Monier, Pierre-Laurent Constant.

[Éric Monier :] Ces 20 derniers jours, 200 000 Rwandais ont préféré traverser ce pont [gros plan sur le pont jaune situé au-dessus des chutes de Rusumo]. Aujourd'hui le pont est vide. À ses extrémités, cohabitent l'armée tanzanienne et les rebelles rwandais qui tiennent désormais les deux-tiers du pays [on voit successivement un militaire tanzanien puis un soldat du FPR ; le plan suivant montre un panneau indiquant "Bienvenue en République Rwandaise / Welcome in Republic of Rwanda / Préfecture Kibungo"].

Le pont est vide, c'est vrai, mais le flot des réfugiés n'est pas tari. Leur village à eux avait jusqu'ici été épargné par la guerre. Un bombardement hier les a finalement décidés à prendre la route [on voit un groupe de réfugiés sous un arbre]. Leur destination finale, là voilà : à 20 kilomètres de la frontière, le plus grand camp de réfugiés du monde. Il y a seulement trois semaines, il n'y avait là qu'une réserve et quelques touristes pour safari-photo [diffusion d'images du camp de réfugiés].

Les organisations humanitaires ont été très rapides à réagir. L'ONU, à travers le Haut-Commissariat aux réfugiés, la Croix-Rouge et quelques ONG, dont Médecins sans frontières, semblent pour l'instant maîtriser la situation sanitaire [on voit des membres de la Croix-Rouge en train de distribuer des sacs de haricots aux réfugiés].

[Panos Moumtzis, "Haut Commissaire aux réfugiés" : "Euh, ce qu'on a décidé de faire, c'est de distribuer immédiatement ce qu'on avait sur place. Et on espère que les camions vont arriver dans le prochain jour [sic] pour pouvoir vraiment avoir assez de bouffe pour tout le monde et pour éviter d'avoir des épidémies ou des grands problèmes nutritionnels dans le camp".]

En revanche, le nombre de réfugiés pose bien des problèmes pour la distribution de la nourriture.

[Un réfugié : "C'est quand même difficile. Parce que on a pris de la nourriture et y'a… presqu'une semaine. Et c'était un kilo de haricots. Donc c'est difficile de vivre une semaine avec un kilo de haricots seulement".]

[Éric Monier, face caméra, au milieu du camp de réfugiés : "1 500 nouveaux arrivants par jour, c'est le chiffre officiel ici. Les nouvelles du Rwanda sont mauvaises et nul ne sait si ces réfugiés qui s'installent ici le font pour quelques semaines ou comme dans d'autres pays d'Afrique, pour des années".]
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