Fiche du document numéro 30457

Num
30457
Date
Mardi 19 juillet 1994
Amj
Hms
13:00:00
Auteur
Auteur
Fichier
Taille
19176
Pages
2
Surtitre
Journal de 13 heures
Titre
Au Rwanda la guerre est finie, le FPR contrôle tout le pays à l'exception de la zone de sécurité protégée par les Français
Soustitre
La guerre est peut-être finie mais la catastrophe humanitaire annoncée se précise de plus en plus à Goma.
Lieu cité
Lieu cité
Mot-clé
Résumé
- "In Rwanda the war is over", at least that's what the leader of the Patriotic Front says. The RPF controls the whole country except for the security zone protected by the French from Operation Turquoise.

- The war may be over, but the announced humanitarian catastrophe is becoming more and more precise in Goma. There, the refugees number in the hundreds of thousands. Among them orphans. They have at least 60,000.

- According to a UN representative, these children were among the dead. Most of the victims were not killed by the shells but rather by the panic which followed the bombardments.
Source
TF1
Fonds d'archives
INA
Type
Transcription d'une émission de télévision
Langue
FR
Citation
[Thomas Hugues :] "Au Rwanda la guerre est finie", c'est du moins ce qu'affirme le chef du Front patriotique. Le FPR contrôle tout le pays à l'exception de la zone de sécurité protégée par les Français de l'opération Turquoise.

La guerre est peut-être finie mais la catastrophe humanitaire annoncée se précise de plus en plus à Goma. Là-bas, les réfugiés se comptent par centaines de milliers. Parmi eux des orphelins. Ils ont au moins 60 000. La Croix-Rouge internationale les appelle pudiquement "des enfants non-accompagnés". Patricia Allémonière.

[Patricia Allémonière :] Ils avaient fuient avec leurs parents la capitale puis Gisenyi. Mais à Goma, la mort les a rejoints et a fauché ceux qui voulaient les protéger. Ils se retrouvent ballotés de bras en bras et chargés dans des camions affrétés par la Croix-Rouge [on voit des gens embarquer des enfants et des bébés à bord d'un camion]. Destination à 100 [inaudible].

Les plus âgés sont déjà arrivés sur place. Dociles, ils avancent vers une dame qu'ils ne connaissent pas. Elle leur demande leur nom, leur âge. Certains s'en souviennent, d'autres ont oublié, d'autres encore n'ont plus la force de parler. Ils viennent [inaudible] de vivre l'horreur.

"Nous avons retrouvé ces enfants au milieu des morts. La plupart des victimes n'ont pas été tuées par les obus mais plutôt par la panique qui a fait suite aux bombardements", confie cette représentante de l'ONU qui ajoute en avoir enregistré 200 [elle s'exprime en anglais mais ses propos sont traduits par la journaliste].

Sa mission est loin d'être terminée : le va-et-vient des camions se poursuit, les enfants ne cessent d'arriver. Parfois au milieu de leurs sanglots, on les entend appeler leur mère [on voit des gens décharger des enfants et des bébés d'un camion].
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