Fiche du document numéro 30191

Num
30191
Date
Lundi 18 avril 1994
Amj
Hms
07:00:00
Auteur
Auteur
Fichier
Taille
19318
Pages
2
Surtitre
Journal de 7 heures
Titre
Au Rwanda les habitants désespèrent de voir la fin de ce conflit qui a déjà fait des dizaines de milliers de morts, pour la plupart dans des affrontements ethniques entre Hutu et Tutsi
Soustitre
À peine amorcés, les contacts entre les belligérants s'enlisent.
Lieu cité
Mot-clé
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Résumé
- In Rwanda no truce: in Kigali the fighting continues between Tutsi rebels and Hutu government troops.

- After the hope of a truce, the sound of heavy weapon fire is all the more heartbreaking. They continued all day Sunday [April 17], interspersed with bursts of automatic weapons.

- The city is not burning yet and few buildings are destroyed because the objectives are precise: they are military camps, communication centers or a radio station. But the inhabitants despair of seeing the end of this deadly conflict which has already caused thousands of deaths, even tens of thousands, made for the most part in ethnic clashes between Hutu and Tutsi.

- Barely begun, contacts between the belligerents are bogged down: the Rwandan Patriotic Front and government forces met on Friday [April 15] for the first time and laid down conditions for the conclusion of a truce. But the next day [April 16], the staff of the regular army was changed and the continuation of the discussions became even more problematic. Scheduled for Saturday [April 16], a second meeting has still not taken place.

- Meanwhile, RPF leaders claim they have the ability to take the city, that it is only a matter of time.
Source
Fonds d'archives
INA
Type
Transcription d'une émission de télévision
Langue
FR
Citation
[Bruno Roger-Petit :] Au Rwanda pas de trêve : à Kigali les combats continuent entre rebelles tutsi et troupes gouvernementales hutu. Le point avec cette correspondance de l'AFP.

["Par téléphone, Annie Thomas, AFP audio Kigali (Rwanda)" :] Après l'espoir d'une trêve, le bruit des tirs à l'arme lourde est d'autant plus déchirant. Ils ont continué toute la journée de dimanche [17 avril], entrecoupée de rafales d'armes automatiques [diffusion de la célèbre scène du massacre à la machette filmée par Nick Hughes depuis l'école française Saint-Exupéry].

La ville ne brûle pas encore et peu de bâtiments sont détruits parce que les objectifs sont précis : ce sont des camps militaires, des centres de communication ou une station de radio. Mais les habitants désespèrent de voir la fin de ce conflit meurtrier qui a déjà fait des milliers de morts, voire des dizaines de milliers, faits pour la plupart dans des affrontements ethniques entre Hutu et Tutsi [on voit une famille massacrée et des civils autour].

À peine amorcés, les contacts entre les belligérants s'enlisent : le Front patriotique rwandais et les forces gouvernementales se sont rencontrés vendredi [15 avril] pour la première fois et ont posé des conditions à la conclusion d'une trêve. Mais le lendemain [16 avril], l'état-major de l'armée régulière était changé et la suite des discussions devenait encore plus problématique [diffusion d'images d'archives montrant des soldats du FPR]. Prévue pour samedi [16 avril], une deuxième rencontre n'a toujours pas eu lieu.

Pendant ce temps, les dirigeants du FPR -- que nous avons pu voir dans leur quartier général à Kigali -- affirment qu'ils ont la capacité de prendre la ville, que ce n'est qu'une question de temps. Ki… [le reportage s'interrompt].
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