Fiche du document numéro 30174

Num
30174
Date
Mardi 19 avril 1994
Amj
Hms
20:00:00
Auteur
Auteur
Fichier
Taille
5356424
Pages
0
Urlorg
Surtitre
Journal de 20 heures [1:33]
Titre
Jean Kambanda : « Je pense que le gouvernement représente la population. Et c'est la population aujourd'hui qui contrôle la paix »
Soustitre
Les Hutu contrôlent l'identité de tous les passants aux barrages. Gare à celui qui n'appartient pas à la bonne ethnie.
Nom cité
Lieu cité
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Résumé
- The Rwandan government forces did not hesitate to bomb the stadium in Kigali where there were thousands of refugees.

- Executed with machetes: these bodies are those of civilians mostly belonging to the Tutsi minority. We are in the vicinity of Kigali and the Hutu check the identity of all passers-by at the roadblocks. Beware of those who do not belong to the right ethnicity.

- The majority of foreigners were evacuated last week and the crimes are now taking place without witnesses. The 420 Belgian blue helmets left Rwanda today. The remaining 1,500 UN soldiers are expected to leave in a few days.

- The Rwandan army is fighting against the rebels of the Patriotic Front for control of the capital Kigali. The Rwandan government, or what's left of it, has taken refuge in a school on the border with Burundi. Jean Kambanda, "Rwandan Prime Minister": "I think that the government here represents the people. And it is the people, today, who control the peace".

- For their part, the Tutsi fled to Burundi but the clashes with the Hutu also reached the neighboring country whereas until then it had been spared from the massacres. The Red Cross estimates that 400,000 people have been displaced since the fighting began. And on the road from Kigali to Bujumbura, the capital of Burundi, it is not uncommon to come across refugees from both ethnic groups, united in the same distress and fleeing the massacres.
Source
Fonds d'archives
INA
Commentaire
The 20 o'clock news of France 2 of April 19, 1994 is visible in its entirety here: https://www.youtube.com/watch?v=0YInkqODvlA
Type
Journal télévisé
Langue
FR
Citation
[Paul Amar :] En Afrique la situation n'est guère meilleure : les forces gouvernementales du Rwanda n'ont pas hésité à bombarder le stade de Kigali où se trouvaient des milliers de réfugiés. Philippe Rochot.

[Philippe Rochot :] Exécutés à la machette : ces corps sont ceux de civils appartenant pour la plupart à la minorité tutsi [on voit un milicien devant un tas de cadavres ; une incrustation "Kigali" s'affiche à l'écran]. Nous sommes dans les environs de Kigali et les Hutu contrôlent l'identité de tous les passants aux barrages [on voit des miliciens armés de machette en train de procéder à des contrôles d'identité]. Gare à celui qui n'appartient pas à la bonne ethnie [gros plan sur des civils massacrés au milieu d'une rue de Kigali].

La majorité des étrangers ont été évacués la semaine dernière et les crimes se déroulent à présent sans témoin [un camion-benne jaune avec à son bord des prisonniers passe devant la caméra]. Les 420 Casques bleus belges ont quitté le Rwanda aujourd'hui. Les 1 500 soldats de l'ONU restant devraient partir dans quelques jours [diffusion d'images d'archives montrant des véhicules de l'ONU].

L'armée rwandaise se bat contre les rebelles du Front patriotique pour le contrôle de la capitale Kigali. Le gouvernement rwandais, ou ce qu'il en reste, s'est réfugié dans une école à la frontière du Burundi [on voit des soldats des FAR tirer à l'arme lourde dans une rue de Kigali].

[Jean Kambanda, "Premier ministre rwandais" : "Je pense que le gouvernement ici, euh…, représente la population. Et c'est la population, aujourd'hui, qui contrôle la paix".]

De leur côté, les Tutsi fuient vers le Burundi mais les affrontements avec les Hutu ont aussi gagné le pays voisin [on voit une camionnette remplie de cadavres] alors que jusque-là, il était épargné par les massacres. La Croix-Rouge estime que 400 000 personnes ont été déplacées depuis le début des combats. Et sur la route de Kigali à Bujumbura, la capitale du Burundi, il n'est pas rare de croiser des réfugiés des deux ethnies, unis dans la même détresse et fuyant les massacres [diffusion d'images de réfugiés marchant le long des routes].
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