Fiche du document numéro 29998

Num
29998
Date
Jeudi 14 avril 1994
Amj
Hms
12:00:00
Auteur
Auteur
Fichier
Taille
19812
Pages
2
Sur titre
Journal de 12 heures
Titre
Les militaires belges espèrent avoir terminé toutes les opérations d'évacuation avant l'expiration de l'ultimatum lancé par les rebelles du FPR
Sous titre
Ce matin, l'un de leurs convois a été pris sous le feu.
Lieu cité
Mot-clé
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Résumé
- No truce in Kigali in Rwanda: rockets fired a few minutes ago at the airport; fighting still opposes the army to the rebels of the FPR.

- Last night [April 13] the UN Security Council announced mediation under the auspices of the United Nations. The rebels refuse to discuss a ceasefire. And it was in this climate of war that the Belgians tried to round up and evacuate the last foreigners.

- Day after day, Belgian troops continue to evacuate their nationals. The soldiers are always very tense, the expatriates feverish even terrified. And there is reason: again this morning, one of the convoys was taken under fire. The response was immediate. Fortunately there will be no injuries.

- But the Belgians are forced to take more and more risks. All foreigners in the capital have been bailed out. There are only some left outside of Kigali.

- The soldiers will also discover completely panicked inhabitants: these hundreds of Tutsi refugees are calling for help. For three days bands of Hutu had been harassing them. They have also been attacked on several occasions. In this village, 17 Belgians and an Italian worked in the psychiatric hospital which is now overwhelmed by gunshot wounds.

- The Belgian soldiers hope to have completed all the evacuation operations before the expiration of the ultimatum issued by the rebels of the RPF, ultimatum set for this evening. Since yesterday [April 13] the rebels have been in the capital and they have no intention of negotiating.
Source
Fonds d'archives
INA
Type
Transcription d'une émission de télévision
Langue
FR
Citation
[Anne de Coudenhove :] Pas de trêve à Kigali au Rwanda : des roquettes tirées il y a quelques minutes sur l'aéroport ; des combats opposent toujours l'armée aux rebelles du FPR.

Hier soir [13 avril] le Conseil de sécurité de l'ONU annonçait une médiation sous les auspices des Nations unies. Les rebelles refusent de discuter cessez-le-feu. Et c'est dans ce climat de guerre que les Belges tentent de rassembler et d'évacuer les derniers étrangers. Morad Aït-Habbouche.

[Morad Aït-Habbouche :] Jour après jour, les troupes belges continuent d'évacuer leurs ressortissants [une incrustation "Kigali (Rwanda)" s'affiche à l'écran]. Les militaires sont à chaque fois très tendus, les expatrié fébriles voire terrifiés. Et il y a de quoi : ce matin encore, l'un des convois a été pris sous le feu. La réplique a été immédiate [on voit des soldats belges lourdement armés en train d'évacuer leurs ressortissants en tirant à de nombreuses reprises depuis leurs véhicules]. Heureusement il n'y aura aucun blessé.

Mais les Belges sont obligés de plus en plus de risques. Tous les étrangers de la capitale ont été sortis d'affaire. Il n'en reste plus qu'à l'extérieur de Kigali. Dans des villages comme celui-ci [un vieux Père blanc s'adresse à un militaire belge : "Ah, on a vécu des trucs. Ah…"].

Les militaires vont découvrir aussi des habitants complètement paniqués : ces centaines de réfugiés tutsi appellent au secours [on voit des gens complètement hagards, amaigris ou blessés se diriger les mains en l'air vers les militaires belges].

[Un homme noir avec une moustache et une chemise rouge interpelle un soldat belge : "Depuis trois jours, y a déjà des cadavres là-dedans ! Il y a énormément de blessés ! Y a 300 personnes, hommes, femmes, vieillards…" [il est interrompu par un autre homme noir en chemise rose qui s'adresse au soldat belge en lui disant : "Je suis le [inaudible] de l'UNICEF"].]

Depuis trois jours des bandes de Hutu les harcelaient. Ils ont d'ailleurs été à plusieurs reprises attaqués. Dans ce village, 17 Belges et une Italienne travaillaient dans l'hôpital psychiatrique [il s'agit de l'hôpital de Ndera] qui est aujourd'hui submergé par des blessés par balles [on voit les blessés allongés sur des lits].

Les militaires belges espèrent avoir terminé toutes les opérations d'évacuation avant l'expiration de l'ultimatum lancé par les rebelles du FPR -- le Front patriotique du Rwanda --, ultimatum fixé à ce soir [on voit les militaires belges en train de mener leurs opérations d'évacuation]. Depuis hier [13 avril] les rebelles sont dans la capitale et ils n'ont aucune intention de négocier.
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fgtquery v.1.9, 9 février 2024