Fiche du document numéro 29679

Num
29679
Date
Jeudi 9 juin 1994
Amj
Hms
20:00:00
Auteur
Auteur
Fichier
Taille
21655
Pages
2
Surtitre
Journal de 20 heures
Titre
L'archevêque de Kigali, deux évêques et 10 prêtres ont été tués par des soldats rebelles chargés de les surveiller. Les gardes croyaient que les religieux avaient participé à des tueries contre leurs familles
Soustitre
Un peu plutôt dans le quartier de Nyamirambo, tenu par les milices hutu qui sèment la mort et la terreur depuis début avril, neuf autres prêtres et 63 civils étaient aussi massacrés.
Lieu cité
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FPR
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Résumé
- The continuation of atrocities in Rwanda: assassination of the Archbishop of Kigali, two bishops and 10 priests. They were killed by rebel soldiers tasked with monitoring them. The guards believed that the clerics had participated in killings against their families.

- A little more in Kigali, in the district of Nyamirambo, held by the Hutu militias which sow death and terror since the beginning of April, nine other priests, 63 civilians were also massacred.

- In Rwanda this is no longer new for anyone: we continue to kill the other to prevent him from killing you. We kill on rumors, we kill religious people, even children kill.

- The UN officially approved yesterday the dispatch of 5,500 peacekeepers. The principle was authorized on May 17. The first contingents will not arrive at best before the beginning of July. Long weeks during which hundreds of people will simply die before our helpless eyes.
Source
TF1
Fonds d'archives
INA
Commentaire
The special envoy Marine Jacquemin blames the massacre of clerics on the RPF but her comment is illustrated by images of the massacre at the Ntarama church.
Type
Transcription d'une émission de télévision
Langue
FR
Citation
[Patrick Poivre d'Arvor :] À l'étranger maintenant, la poursuite des atrocités au Rwanda : assassinat de l'archevêque de Kigali, de deux évêques et de 10 prêtres. Ils ont été tués par des soldats rebelles chargés de les surveiller. Les gardes croyaient que les religieux avaient participé à des tueries contre leurs familles.

L'ONU a par ailleurs annoncé, euh, le massacre de…, de neuf autres prêtres et d'une soixantaine de civils. Marine Jacquemin.

[Sœur Bernadette, au camp de Kabgayi : "J'ai un peu peur mais…, je dépasse ma peur. Parce que tous ces gens ont besoin de quelqu'un qui les aide".]

[Marine Jacquemin :] Sœur Bernadette avec beaucoup de pudeur nous lançait fin mai depuis le camp de Kabgayi cet appel au secours. Nous avions également rencontré l'évêque, aujourd'hui assassiné. L'un Hutu, l'autre Tutsi témoignaient au-delà de l'ethnie de l'engagement de l'Église, en première ligne depuis le début des massacres. Au minimum une centaine de religieux ont perdu la vie [diffusion d'images d'archives du camp de Kabgayi].

Aujourd'hui c'est toute la hiérarchie catholique du Rwanda qui vient d'être décimée. L'archevêque de Kigali -- que l'on voit sur ces images [il s'agit d'images d'archives] --, deux évêques, 10 autres prêtres viennent donc d'être assassinés par quatre soldats du FPR chargés de leur sécurité [diffusion d'images du massacre de l'église de Ntarama].

Pour leur défense, les meurtriers diront qu'ils soupçonnaient les religieux d'avoir participé aux massacres des semaines passées [gros plans sur une femme et un enfant grièvement blessés à la tête par des coups de machettes].

Un peu plutôt à Kigali, dans ce quartier de Nyamirambo [une incrustation "Quartier de Nyamirambo, Kigali, Rwanda" s'affiche à l'écran] tenu par les milices hutu qui sèment la mort et la terreur depuis début avril, neuf autres prêtres, 63 civils étaient aussi massacrés. Au Rwanda ce n'est plus nouveau pour personne : on continue de tuer l'autre pour éviter qu'il ne vous tue. On tue sur des rumeurs, on tue des religieux, même les enfants tuent [on voit des miliciens lourdement armés à des barrages].

L'ONU a officiellement approuvé hier l'envoi de 5 500 Casques bleus. Le principe en avait été autorisé le 17 mai dernier. Les premiers contingents n'arriveront pas au mieux avant début juillet. De longues semaines durant lesquelles des centaines de personnes vont simplement mourir sous nos yeux impuissants [diffusion d'images d'archives de Casques bleus paradant devant le stade Amahoro en présence du général Dallaire].
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fgtquery v.1.9, 9 février 2024