Fiche du document numéro 29667

Num
29667
Date
Samedi 9 avril 1994
Amj
Hms
11:15:00
Fichier
Taille
17559
Pages
2
Sur titre
Rwanda situation
Titre
Nouveaux renforts français attendus samedi soir à Kigali, selon le chef d'état-major des armées françaises
Nom cité
Nom cité
Nom cité
Nom cité
Source
AFP
Type
Dépêche d'agence
Langue
FR
Citation
AFP Général - Samedi 9 Avril 1994 - 11:15 - Heure Paris (599 mots)

Rwanda situation,2elead Nouveaux renforts français attendus samedi soir à Kigali, selon le chef d'état-major des armées françaises PARIS, 9 avr

Quelque 120 soldats français supplémentaires doivent arriver samedi en fin de journée à Kigali, ce qui portera à quelque 400 les effectifs français dépêchés au Rwanda, a indiqué samedi le chef d'état-major des armées françaises, l'amiral Jacques Lanxade.

Ces troupes du 8ème RPIMA (Régiment d'Infanterie de Marine) viendront de Bangui (Centrafrique) où sont regroupées avions-cargos et unités prises au Tchad et à Libreville, a précisé le général Philippe Mercier, responsable des opérations à l'état-major au cours d'un point de presse de présentation de l'opération "Amarillys".

280 militaires français avaient en deux vagues - quatre avions vers 03H15 (heure de Paris) puis un cinquième vers 06H30 - ont pris le contrôle de l'aéroport de Kigali afin d'assurer le rapatriement des ressortissants français résidant au Rwanda, ravagé depuis trois jours par des combats.

Le chef d'état-major français a indiqué que "l'ordre" avait été donné aux coopérants et à leur familles, dont la mission n'est pas indispensable de quitter le Rwanda. "Cette opération est exclusivement destinée à permettre le départ des ressortissants français", a fait valoir l'amiral Lanxade en indiquant que l'état-major français était "en contact extrêmement étroit avec les états-majors belges et américains".

L'arrivée de 120 militaires samedi soir et d'une antenne chirurgicale intervient dans la perspective où nous devrions "aller chercher des ressortissants" dans la ville, a précisé le général Mercier.

"L'évacuation n'a pas commencé car les conditions ne permettent pas d'assurer le transfert et nous préférons que les ressortissants français restent où ils sont", a dit le chef d'état-major.

D'autre part, l'amiral Lanxade a déclaré qu'un sous-officier français et sa femme ont "très probablement" été tués par des hommes du Front patriotique rwandais (FPR). On est également "sans nouvelles" d'un troisième coopérant militaire à Kigali, a-t-il ajouté.

"Des éléments hutus (l'ethnie majoritaire) s'étaient réfugiés chez eux. Des gens du FPR sont venus et c'est à cette occasion qu'ils ont très probablement été tués", a-t-il dit.

L'amiral Lanxade a aussi indiqué qu'un prêtre français a été assassiné mercredi soir dans le nord du Rwanda par des forces du FPR.

Le chef d'état-major des armées françaises a indiqué samedi disposer d'"informations comme quoi" des troupes du Front patriotique rwandais (FPR, la rébellion armée de la minorité tutsie) "feraient mouvement" vers la capitale Kigali. "Ceci conduit à engager un mouvement de repli de nos coopérants" situés dans le nord du pays, a ajouté le chef d'état-major au cours d'un point de presse visant à exposer l'opération française au Rwanda, baptisée "Amaryllis".

"Après une nuit calme, la situation s'est dégradée", il y a "des tirs dans la ville" et "on ne circule pas convenablement", a souligné l'Amiral Lanxade en faisant valoir que l'arrivée des militaires français la nuit passée à Kigali était "une opération exclusivement destinée à permettre le départ des ressortissants français".

hj-ml/phb
Haut

fgtquery v.1.9, 9 février 2024