Fiche du document numéro 28969

Num
28969
Date
Lundi 13 juin 1994
Amj
Hms
20:00:00
Auteur
Auteur
Fichier
Taille
19105
Pages
2
Sur titre
Journal de 20 heures
Titre
Les Nations unies ont repris les évacuations de civils. Mais la liste est longue et il faut aller vite car chaque victoire d'un camp présage des massacres dans l'autre
Sous titre
Le plan d'extermination continue sans que la communauté internationale réussisse à imposer une quelconque médiation.
Nom cité
Lieu cité
Mot-clé
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Résumé
- Despite the heavy fighting, the United Nations resumed this morning the evacuations of civilians from both sides of enemy lines. But the list is long and we must move quickly because each victory on one side portends massacres on the other.

- Thus the predominantly Tutsi rebels are paying a high price for their advance on the ground. They would have taken Gitarama today, 40 kilometers southwest of the capital. This means that behind their line, every Tutsi seen in a Hutu zone will be systematically massacred.

- The killers do not even spare the children: for example, on several occasions, orphanages have been targeted in recent days. And these militiamen are everywhere, as if the government and military authorities had handed over the country to them, convinced that with their help, they could prevent an RPF victory.

- The extermination plan continues without the international community succeeding in imposing any mediation.
Source
TF1
Fonds d'archives
INA
Type
Transcription d'une émission de télévision
Langue
FR
Citation
[Patrick Poivre d'Arvor :] Au Rwanda pas un jour sans que les massacres ne cessent. Les rebelles du Front patriotique, à dominance tutsi, ont affirmé s'être emparé de la ville de Gitarama où s'est réfugié le Gouvernement intérimaire. Ni l'ONU ni les forces gouvernementales n'ont confirmé la [inaudible] de la ville. Marine Jacquemin.

[Marine Jacquemin :] Ils sont environ 400, toutes ethnies confondues, plus ou moins grièvement blessés qui s'entassent dans cet hôpital de la Croix-Rouge. C'est le dernier centre médical qui ait résisté aux combats, mais pour combien de temps encore [on voit des gens blessés, dont de nombreux enfants, allongés ou assis sur des civières] ?

[Philippe Gaillard, "CICR" : "On va finir par se retrouver -- si ça continue comme ça -- vraiment sur la ligne de front. Et c'est ça qui nous fait, euh…, infiniment souci".]

Malgré les violents combats, les Nations unies ont repris ce matin les évacuations de civils de part et d'autre des lignes ennemies [diffusion de scènes de combats dans la ville de Kigali]. Mais la liste est longue et il faut aller vite car chaque victoire d'un camp présage des massacres dans l'autre.

Ainsi les rebelles à dominante tutsi paient le prix fort de leur avancée sur le terrain. Ils auraient pris aujourd'hui Gitarama à 40 kilomètres au sud-ouest de la capitale [diffusion d'une carte du Rwanda montrant une flèche partir de Kigali vers Gitarama]. Ce qui signifie que derrière leur ligne, chaque Tutsi aperçu en zone hutu sera systématiquement massacré [image en plan large puis en plan serré d'un homme massacré devant sa maison].

Les tueurs n'épargnent même pas les enfants : ainsi, à plusieurs reprises, des orphelinats ont été pris pour cible ces derniers jours [diffusion d'images de jeunes enfants en train de chanter].

Et ces miliciens sont partout, comme si les autorités gouvernementales et militaires leur avaient livré le pays, convaincues qu'avec leur aide, ils pourront empêcher une victoire du FPR. Le plan d'extermination continue sans que la communauté internationale réussisse à imposer une quelconque médiation [on voit des miliciens armés à un barrage ; l'un d'eux examine un document, probablement le laissez-passer des journalistes].
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