Fiche du document numéro 28811

Num
28811
Date
Mercredi 4 juillet 2007
Amj
Auteur
Fichier
Taille
152860
Pages
1
Sur titre
Après les révélations sur les relations Paris-Kigali dans les années 90
Titre
La France impliquée ? No comment
Sous titre
Silence assourdissant dans la classe politique après la publication par « Le Monde » de documents éclairants.
Nom cité
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Mot-clé
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MIP
Source
Type
Article de journal
Langue
FR
Citation
Contrairement à ce qu’affirmait
François Mitterrand
en 1994, la France, qui entretenait
une coopération militaire
très étroite avec le Rwanda,
était bien au courant des dangereuses
dérives à tendance génocidaire
du régime du président Habyarimana.
Des documents publiés
ce lundi par Le Monde apportent
de nouvelles preuves.
Mais au lendemain de ces révélations,
le silence est assez assourdissant,
sur le plan tant médiatique
que politique. Le Figaro n’a
publié qu’une brève sur le sujet,
et Libération y consacre un article
de longueur moyenne dans lequel
le socialiste Paul Quilès, qui
avait en 1998 dirigé une mission
parlementaire d’information sur
ce sujet, ironise : « Il n’y a rien de
nouveau dans ces documents.
C’est la vieille thèse de Mitterrand
complice du génocide !
Pourquoi dans ce cas la France
aurait-elle pesé en faveur des accords
d’Arusha ? »
A l’origine de la publication de
ces archives de l’Elysée, les avocats
de survivants du génocide
rwandais réclament maintenant
que la justice auditionne les anciens
ministres des Affaires étrangères
et de la Défense, Alain Juppé
et Pierre Joxe, mais aussi l’ancien
secrétaire général de l’Elysée
sous François Mitterrand,
Hubert Védrine.
Nous avons tenté d’obtenir
leur réaction, en vain. Pas de commentaire.
Chez Pierre Joxe, on
prend la peine de nous renvoyer
à sa communication du 9 juin
1998 devant la mission parlementaire.
Et au bureau de Hubert Védrine,
qui vient d’accepter une
mission pour le président Sarkozy,
on évoque un agenda très
chargé. Quant à Pierre Péan qui,
dans son récent ouvrage Noires
fureurs, blancs menteurs, Rwanda
1990-1994, avait défendu le
rôle de la France à cette époque,
il nous a répondu « n’avoir aucun
commentaire à faire. Je me
suis pris assez de tartes sur la figure,
je laisse maintenant les politiques
répondre… »
Une question a cependant été
posée mardi pendant le point de
presse quotidien organisé par le
Quai d’Orsay. Le porte-parole
des Affaires étrangères françaises
y a répondu de façon laconique
: « Nous avons pris connaissance
de l’article du “Monde” faisant
état de documents officiels relatifs
à la politique de la France
au Rwanda, entre 1990 et 1999.
Nous n’avons pas eu accès aux documents
auxquels il se réfère. Je
n’ai pas de commentaire à faire
sur leur contenu ou sur l’interprétation
qui a été donnée par le journal.
Pour le reste, tout ce qui concerne
les procédures judiciaires
ne peut faire l’objet de commentaires
de notre part. Il y a eu une
commission parlementaire présidée
par M. Quilès qui a rédigé un
rapport. Nous avons donné dans
ce cadre l’ensemble des précisions
demandées. Je vous invite à consulter
ce rapport. » Circulez, y a
rien à voir…
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