Fiche du document numéro 27966

Num
27966
Date
Dimanche 21 mars 2021
Amj
Auteur
Fichier
Taille
20302
Pages
2
Urlorg
Titre
Honoré Ngbanda décédé au Maroc
Sous titre
Le site Congovirtuel, qui cite des « sources familiales », a annoncé dimanche le décès vendredi au Maroc d’Honoré Ngbanda Nzambo, 75 ans, des suites d’un cancer. Originaire de Lisala (Equateur), où il était né en 1946, il était, sous Mobutu, surnommé « Terminator » pour son rôle dans la répression des opposants au dictateur.
Nom cité
Nom cité
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Lieu cité
Source
Type
Article de journal
Langue
FR
Citation
Dans les années 70, le jeune Ngbanda est chercheur au Centre national de Documentation (services de renseignements), où il ne cesse de monter en grade, se rapprochant de la Présidence à la faveur, notamment, de son origine régionale. En 1976, il est Premier Conseiller à l’ambassade du Zaïre à Bruxelles et directeur du centre culturel, poste qui lui permet de surveiller les opposants en Belgique. A son retour au pays, en 1979, il devient « numéro deux » des Renseignements.

Son poste de ministre-conseiller puis d’ambassadeur du Zaïre en Israël (1983-1985) lui permet d’affiner ses connaissances en matière d’espionnage, domaine dans lequel ce pays est réputé. A son retour de Tel Aviv, il prend la tête du Renseignement zaïrois, où il pratiqua notamment, de 1985 à 1990, la désinformation, technique de manipulation dont il a fait son miel jusqu’à sa mort.

En 1990, il devient conseiller politique de Mobutu puis ministre de la Défense et occupe encore ce poste lors de la féroce répression de la Marche des Chrétiens (février 1992), dans laquelle il se défend d’avoir joué un rôle. C’est lui qui sera chargé de mener des négociations avec l’Ouganda et le Rwanda quand une rébellion se soulève contre Mobutu en 1996. La chute de ce dernier le contraint à l’exil.

Il y lance des diatribes contre un « complot anglo-saxon » contre son pays, qui virera à la campagne anti-Tutsis lorsque Joseph Kabila, qu’il accuse d’être « rwandais », accèdera à la tête de l’Etat. Il fonde à Paris une « Alliance des patriotes pour la refondation du Congo » (Apareco) mais se cache, fuyant les rendez-vous qu’il a annoncés. Pour échapper aux « puissances étrangères qui occupent le Congo », selon ses partisans; pour éviter les représailles de ses nombreuses victimes sous Mobutu, selon d’autres Congolais.
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fgtquery v.1.9, 9 février 2024