Fiche du document numéro 26962

Num
26962
Date
Dimanche 17 mai 2020
Amj
Fichier
Taille
549788
Pages
1
Surtitre
 
Titre
Pressemitteilung von IBUKA-Europa vom 17. Mai 2020
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Tres
 
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Nom cité
Lieu cité
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Cote
 
Résumé
Resumption of the Ibuka Europe press release released the same day welcoming the arrest in France, after 23 years on the run, of Félicien Kabuga, considered to be the financier of the Tutsi genocide.
Source
Extrait de
 
Commentaire
 
Traduction
Hier, les gendarmes français de l’Office central de la lutte contre les crimes contre l’humanité (OCLCH) ont arrêté M. Félicien Kabuga, mettant ainsi fin à une cavale de 23 ans. Considéré comme l’argentier du génocide des Tutsi du Rwanda, l’homme vivait sous une fausse identité dans la région parisienne à Asnières-Sur-Seine. Grâce à un vaste réseau de complicités en Afrique, en Allemagne, en Belgique, en Suisse et en France, il avait réussi à échapper au mandat d’arrêt international lancé contre lui par le TPIR en 1997.
Homme d’affaires proche par alliance matrimoniale de la famille du Président Habyarimana, Félicien Kabuga apparaît dans tous les témoignages comme le pourvoyeur des fonds qui ont servi à la création de la Radiotélévision des mille collines (RTLM), à acheter les machettes et à la mise en place de la milice Interahamwe, trois outils emblématiques des massacres commis au printemps 1994 au Rwanda. Il est de ce fait considéré comme l’un des principaux responsables du génocide contre les Tutsi.
Au nom des rescapés et du genre humain, nous félicitons le Mécanisme de suivi pour les Tribunaux pénaux internationaux. Sa patience et sa ténacité ont déjoué la trahison d’un réseau de complicités qui, pour des gains d’argent ont mis à l’abri de l’Interpol le principal responsable du génocide. Nous adressons également nos félicitations à la France pour avoir apporté sa coopération dans l’arrestation de cet homme. Ce geste rompt avec l’attitude d’indifférence que l’on observe dans les démocraties occidentales et notamment en France, à l’égard du génocide contre les Tutsi.
Aussi important qu’elle soit, l’acte d’arrestation de Félicien Kabuga n’aura de sens que s’il est suivi par d’autres. Ainsi, nous saisissons cette occasion pour :
- Demander au Mécanisme de suivi du TPIR de stopper la pratique de libération anticipée de prisonniers dont les peines ont déjà été drastiquement réduites par le juge d’appel du TPIR. Elle afflige les rescapés et conforte chez ceux qui en bénéficient et leurs amis, la bonne conscience, la banalisation du crime et le déni. Nous l’invitons à redoubler d’efforts pour débusquer d’autres fugitifs.
- Inviter les démocraties occidentales à accélérer l’instruction des plaintes déposées devant leurs tribunaux et à renforcer leur coopération avec le Rwanda et avec le mécanisme de suivi du TPIR. Il est scandaleux que les pays comme la Suisse, la Belgique et la France aient hébergé pendant si longtemps un fugitif accusé du pire des crimes. L’Europe ne peut se transformer en une terre d’asile pour criminels en fuite.
- Protester contre l’absence de réaction contre des rwandais qui profitent de la protection qu’ils ont obtenue en Europe pour développer et diffuser un discours négationniste. La liberté d’expression que l’Europe reconnaît à ceux qui sont sur son sol ne peut se confondre avec la délinquante banalisation du crime.
Tolérer l’impunité n’est pas seulement une insulte aux victimes. C’est aussi un message d’encouragement aux criminels de demain. C’est trahir l’humanité.
Fait à Paris, le 17 mai 2020
Pour Ibuka Europe
Etienne Nsanzimana, Président d’Ibuka Europe et France
Pour Ibuka Belgique Pour Ibuka Hollande
Félicité Lyamukuru, Présidente Christine Safari, Présidente
Pour Ibuka Italie Pour Ibuka Suisse
Honorine Mujyambere, Présidente César Murangira, Président
Pour Ibuka Allemagne
Jacqueline Mukandanga Blam, Présidente
Type
Communiqué
Langue
DE
Declassification
 
Citation
Gestern verhafteten französische Gendarmen des Office central de la lutte contre les crimes contre
l'humanité (OCLCH) Herrn Félicien Kabuga und beendeten damit eine 23-jährige Flucht. Der Mann,
der als Geldgeber und Financier des Völkermords an den Tutsis in Ruanda gilt, lebte unter falscher
Identität in der Pariser Region in Asnières-Sur-Seine. Dank eines ausgedehnten Netzes von Komplizen
in Afrika, Deutschland, Belgien, der Schweiz und Frankreich gelang es ihm, dem 1997 vom ICTR gegen
ihn erlassenen internationalen Haftbefehl zu entgehen.
Der mit der Familie des Präsidenten Habyarimana verheiratete Geschäftsmann Félicien Kabuga
erscheint in allen Zeugenaussagen als Geldgeber der Mittel, die für die Gründung des Senders
"Radiotélévision des mille collines" (RTLM), den Kauf von Macheten und die Gründung der
Interahamwe-Miliz verwendet wurden, drei der entscheidenden und wesentlichen Instrumente der
im Frühjahr 1994 in Ruanda verübten Massaker.
Er gilt daher als einer der Hauptverantwortlichen für den Völkermord an den Tutsi.
Im Namen der Überlebenden und der Menschheit gratulieren wir dem Follow-Up-Mechanismus für
die Internationalen Strafgerichtshöfe. Ihre Geduld und Hartnäckigkeit vereitelten den Verrat eines
Netzes von Komplizen, die diesen Hauptverantwortlichen für den Völkermord aus finanziellen
Interessen vor Interpol schützten. Wir beglückwünschen auch Frankreich zu seiner Zusammenarbeit
bei der Festnahme dieses Mannes. Diese Geste bricht mit der in den westlichen Demokratien,
besonders in Frankreich, beobachteten Haltung der Gleichgültigkeit gegenüber diesem Völkermord.
So wichtig er auch ist, der Akt der Verhaftung von Félicien Kabuga wird nur dann Sinn machen, wenn
ihm weitere folgen. Deshalb nutzen wir diese Gelegenheit:
- Wir fordern den ICTR-Überwachungsmechanismus auf, die Praxis der vorzeitigen Entlassung von
Gefangenen einzustellen, deren Strafen vom ICTR-Berufungsrichter bereits drastisch reduziert
wurden. Es plagt die Überlebenden und unterstützt dagegen diejenigen und ihre Freunde, die davon
profitieren: das gute Gewissen, die Verharmlosung des Verbrechens und die Verleugnung. Wir
fordern ihn auf, seine Anstrengungen zu verdoppeln, um weitere Flüchtige aufzuspüren.
- Wir rufen die westlichen Demokratien auf, die Untersuchung der vor ihre Gerichte gebrachten Fälle
zu beschleunigen und ihre Zusammenarbeit mit Ruanda und mit dem Follow-Up-Mechanismus des
ICTR zu verstärken. Es ist empörend, dass Länder wie die Schweiz, Belgien und Frankreich so lange
einen Flüchtling beherbergt haben, der der schlimmsten Verbrechen beschuldigt wird.
Europa darf nicht zu einem sicheren Hafen für Flüchtlinge werden.
- Wir protestieren gegen die mangelnde Reaktion gegenüber Ruandern, die den Schutz, den sie in
Europa erhalten haben, nutzen, um einen Verleugnungs-Diskurs zu entwickeln und zu verbreiten. Die
Meinungsfreiheit, die Europa für die Menschen auf seinem Boden anerkennt, darf nicht mit der
Verharmlosung des Verbrechens verwechselt werden.
Die Duldung von Straflosigkeit ist nicht nur eine Beleidigung für die Opfer. Es ist auch eine Botschaft
der Ermutigung an die Kriminellen von morgen. Es ist ein Verrat an der Menschlichkeit.
Für Ibuka Europa Etienne Nsanzimana, Präsident von Ibuka Europa und Frankreich
Für Ibuka Belgien Félicité Lyamukuru, Präsidentin
Für Ibuka Niederlande Christine Safari, Präsidentin
Für Ibuka Italien Honorine Mujyambere, Präsidentin
Für Ibuka Schweiz César Murangira, Präsident
Für Ibuka Deutschland Jacqueline Mukandanga Blam, Vorsitzende
IBUKA EUROPE Siège Social : Rue Stevin 115 – 1000 Bruxelles
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