Fiche du document numéro 24407

Num
24407
Date
Lundi 6 mai 2019
Amj
Fichier
Taille
113049
Pages
1
Urlorg
Titre
Génocide au Rwanda : près de 85.000 victimes enterrées
Sous titre
Les restes de 84.437 personnes assassinées pendant le génocide de 1994 au Rwanda, découverts en périphérie de Kigali, ont été inhumés samedi au Mémorial du génocide de Nyanza, dans la capitale rwandaise. Quatre-vingt-un cercueils blancs contenaient samedi les restes des victimes de ces massacres qui ont coûté la vie à 800.000 personnes au total, essentiellement membres de la communauté tutsi. Le Rwanda a entamé le 7 avril dernier, date du début du génocide perpétré par des extrémistes hutu pendant 100 jours, une période de deuil de 100 jours.
Nom cité
Nom cité
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Source
Type
Article de journal
Langue
FR
Citation
« Commémorer le génocide contre les Tutsi est la responsabilité de tous les Rwandais, et leur offrir un enterrement décent l’est aussi », a déclaré le ministre de la Justice Johnston Busingye.

Les restes de ces victimes n’ont été retrouvés qu’au début de 2018, lorsque 143 fosses contenant des milliers de dents, de fragments d’os et de vêtements, ont été découvertes sous des maisons à la périphérie de Kigali.

Seules 43 ont été fouillées pour l’instant, et les familles ont été appelées à identifier les restes de leurs proches.

Le propriétaire des terres dans lesquelles les fosses avaient été creusées n’a indiqué leur emplacement qu’après avoir été menacé d’une arrestation, a affirmé Jean-Pierre Dusingizemungu, qui dirige Ibuka, une organisation réunissant des rescapés du génocide.

Selon lui, ceux qui vivaient sur les lieux devaient pourtant connaître l’existence des fosses présentes sous leurs maisons.

« C’est malheureux que les auteurs des massacres, actuellement en liberté, n’aient jamais révélé aux familles des victimes l’emplacement de ces fosses », a-t-il regretté.

Clementine Ingabire, seule survivante d’une famille élargie de 23 personnes, s’est félicité que les restes de sept de ses parents aient pu être identifiés. « Ils ont au moins une sépulture décente. »

« J’ai été sauvée par une femme hutu qui était une bonne amie de ma mère. Elle m’a vu courir et m’a attrapée. C’est comme cela que j’ai survécu », a témoigné la jeune femme âgée de 32 ans.

Les restes de 11.000 autres victimes du génocide avaient déjà été inhumés dans le Mémorial.
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