Fiche du document numéro 18784

Attention : ce document exprime l'idéologie des auteurs du génocide contre les Tutsi ou se montre tolérant à son égard.
Num
18784
Date
Mercredi 16 avril 2014
Amj
Auteur
Fichier
Taille
38625544
Pages
0
Titre
L'aveu d'Hubert Védrine au sujet des livraisons d'armes aux FAR après le début du génocide des Tutsi
Mot-clé
Type
Vidéo
Langue
FR
Citation
Verbatim des propos d'Hubert Védrine : « La question des livraisons d’armes qui revient assez souvent : ce que je crois être le cas – ce que j’ai compris à l’époque ou après, avec le recul ou maintenant – c’est que, la France a donc armé l’armée rwandaise pour résister aux attaques du FPR et de l’armée ougandaise. Avec un certain type d’armement, qui n’a jamais servi au génocide ! Donc ça a été armé dans ce but, en fait, à partir de 90. Et après, bon. Donc il y a eu des livraisons d’armes pour que l’armée rwandaise soit capable de tenir le choc. Parce que s’il n’y avait pas d’armée capable de tenir le choc, vous pouvez oublier Arusha et tout le reste ! Il n’y a plus les éléments, il n’y a plus le levier pour obtenir un compromis politique. Donc, il est resté des relations d’armement. Et ce n’est pas la peine de découvrir sur un ton outragé qu’il y a eu des livraisons qui se sont poursuivies. C’est la suite de l’engagement d’avant. La France considérant que, pour imposer une solution politique, il fallait bloquer l’offensive militaire ! Ça n’a jamais été nié ça ! Donc, ce n’est pas la peine de nous le découvrir, de le présenter comme étant une sorte de pratique abominable masquée. C’est dans le cadre de l’engagement, encore une fois, pour contrer les attaques ! Ça n’a rien à voir avec le génocide. Et même les attaquants les plus violents contre la France n’ont jamais osé écrire ou raconter que le génocide lui-même, village après village, avait été fait avec des armes fournies par la France à l’armée rwandaise contre les attaques du FPR. Faut distinguer les deux.  »

La transcription officielle devient : « La France a livré des armes à l’armée rwandaise à partir de 1990 pour lui permettre de tenir le choc face aux attaques du FPR et de l’armée ougandaise. Elle considérait qu’il fallait bloquer l’offensive militaire pour imposer un compromis politique. Sans cela, elle n’aurait disposé d’aucun levier pour engager la négociation des accords d’Arusha. Cela n’a donc pas de sens de dénoncer ces livraisons d’armes sur un ton outragé, ni de les présenter comme une politique conduite en sous-main. Personne ne les a jamais niées ! Quoi qu’il en soit, les armes fournies à l’armée rwandaise n’ont pas servi au génocide. Même les détracteurs les plus virulents de la France n’ont pas osé affirmer cela ».
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fgtquery v.1.9, 9 février 2024