Fiche du document numéro 175

Num
175
Date
Vendredi 23 octobre 1998
Amj
Auteur
Fichier
Taille
68704
Pages
3
Titre
Lettre à Bernard Cazeneuve
Tres
Activité du commandant Roux
Nom cité
Nom cité
Nom cité
Nom cité
Source
MIP
Type
Langue
FR
Citation
à Monsieur le Député CAZENEUVE
Rapporteur de la Mission
d'information parlementaire
sur le Rwanda

Monsieur le Député,

J'ai l'honneur de vous exposer ci-dessous les quatre points que vous avez souhaité me voir préciser à l'issue de mon audition du 20 octobre 1998 :

I) Rôle du commandant ROUX, coopérant français au sein de la Garde Présidentielle.

La Garde Présidentielle était une unité particulière avec pour mission principale la protection du Président de la République, de sa famille et de son entourage le plus proche. Forte de cinq cent hommes environ elle était encadrée par des officiers de l'Armée rwandaise (il n'y avait aucun officier de gendarmerie), originaires pour tous du nord ouest du pays. Tous les militaires qui la composaient étaient également issus de la même région.

Cette unité, rattachée certes à l'armée rwandaise pour son administration, son armement et la gestion de son personnel, était en fait dirigée personnellement par le Colonel SAGATWA, secrétaire particulier du Président de la République jusqu'à sa mort le 6 avril 94.

La décision de placer auprès de cette unité, prise antérieurement à mon arrivée
dans le pays en Août 92, un coopérant français a été l'objet d'un accord entre les plus hautes autorités françaises et rwandaises compte tenu du caractère particulier de cette unité et des fonctions de son chef.

Le commandant ROUX, officier de la Gendarmerie française, affecté avant son arrivée au GSPR (Groupe de sécurité de la Présidence de la République), était déjà en place à mon arrivée.

La Garde présidentielle n'avait aucun contact avec la Gendarmerie rwandaise. C'est pour cette raison que le commandant Roux, bien qu'appartenant à la gendarmerie; échappait totalement au contrôle du chef du détachement d'assistance technique Gendarmerie que j'étais. Certes, je savais de façon très générale, ce que faisait cet officier au sein de la G.P. : formation physique et sportive, entraînement au tir, apprentissage des techniques de
protection de personnalités... mais cela s'arrêtait là. Je suppose que le commandant ROUX rendait compte de façon plus précise de ses activités au chef de la M.A.M. (colonel CUSSAC), entretiens auxquels je ne participais pas.

Il est vrai, cependant, que quand il s'est agi de donner un avis sur l'opportunité d'affecter un nouveau coopérant au départ du commandant ROUX, je me suis prononcé contre son remplacement, en accord d'ailleurs avec le chef de la M.A.M. Il n'a pas été remplacé.
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